
Fil d'Ariane
Des discussions "capitales" sur l'Ukraine réunissent les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays-clés européens, lundi 12 mai, à Londres. La réunion intervient deux jours après l'ultimatum adressé par les alliés de Kiev à Moscou pour accepter un cessez-le-feu.
De gauche à droite, la ministre lettone des Affaires étrangères Baiba Braze, le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Kaja Kallas et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot regardent des fragments de drones russes Shahes lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UA et de l'UE à Lviv, en Ukraine, le vendredi 9 mai 2025.
Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays-clés européens se retrouvent, lundi 12 mai, à Londres pour des discussions "capitales" sur l'Ukraine, deux jours après l'ultimatum adressé par les alliés de Kiev à Moscou pour accepter un cessez-le-feu.
Autour du chef de la diplomatie britannique David Lammy, seront présents à Lancaster House ses homologues allemand, polonais et espagnol.
La France sera représentée par le ministre chargé de l'Europe Benjamin Haddad, et l'Union européenne par sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas. Un représentant italien sera également présent pour cette réunion au format dit "Weimar", lancé en février dernier et qui s'est déjà réuni six fois depuis.
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Ces "discussions capitales" porteront sur "les efforts conjoints afin de renforcer la sécurité européenne et pour une paix juste et durable en Ukraine", a indiqué le Foreign Office dans un communiqué.
"Nous devons rester unis, alliés dans la protection de la souveraineté, de la paix et de l'Ukraine", a déclaré M. Lammy, cité dans ce communiqué.
Selon lui, les dirigeants européens sont face à un "défi" qui "ne concerne pas seulement l'avenir de l'Ukraine" mais "qui est existentiel pour l'Europe dans son ensemble".
Le chef de la diplomatie britannique s'est entretenu, dimanche, avec son homologue américain Marco Rubio, qui lui a assuré que "la priorité numéro un (de Washington) est d'obtenir une fin des combats et un cessez-le- feu immédiat", selon la porte-parole de ce dernier, Tammy Bruce.
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Côté français, on entend notamment insister lors de la réunion sur "la nécessité de maintenir et d'accroître (la) pression sur la Russie", a indiqué le ministère des Affaires étrangères à l'AFP.
Cette réunion intervient deux jours après le déplacement à Kiev du président français Emmanuel Macron, du chancelier allemand Friedrich Merz, du Premier ministre polonais Donald Tusk et du Premier ministre britannique Keir Starmer, dans le cadre de la "coalition des volontaires".
L'Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les États-Unis, ont adressé un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu "complet et inconditionnel" de 30 jours à partir de ce lundi, faute de quoi la Russie s'exposerait à de nouvelles "sanctions massives".
Le ministère britannique des Affaires étrangères indique que Londres annoncera, lundi, "de nouvelles sanctions contre les acteurs soutenant l'invasion illégale" de l'Ukraine par la Russie.
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La semaine dernière, le Royaume-Uni a étendu ses sanctions contre la "flotte fantôme" utilisée par Moscou pour exporter son pétrole et son gaz.
Sans répondre directement à l'ultimatum des alliés de Kiev, le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt "à des négociations sans aucune condition préalable" et a proposé de les entamer dès jeudi à Istanbul.
Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a invité, dimanche, M. Poutine à le rencontrer "personnellement" jeudi à Istanbul. Il n'était pas clair dans l'immédiat si M. Zelensky mettait comme condition à sa venue en Turquie l'acceptation au préalable d'une trêve par la Russie.
Le président américain Donald Trump a lui exhorté, dimanche, l'Ukraine et la Russie à se rencontrer "immédiatement", sans attendre un cessez-le-feu.