Des chefs de l'armée yéménite ont annoncé lundi 21 mars leur ralliement à la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Décryptage avec notre éditorialiste Slimane Zeghidour.
« Le régime de Saleh : incompétence, corruption et brutalité »
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Chiffres clé
Société Indice de développement humain : 133ème rang Espérance de vie : 63 ansReligion : majorité de musulmans sunnites, mais la secte zaïdite (chiites modérés) est dominante dans le nord-ouest. Economie Chômage : entre 15 et 35% selon les sourcesPrès d'une personne sur deux vit avec moins de 2 dollars par jour. PIB : 28,5 milliards de dollars en 2009. PIB/habitant : 1.118 dollars (2009) Sources : BIT, CIA, Banque mondiale, PNUD
Repères historiques
1843 : Aden est sous la dépendance de l'Empire colonial britannique des Indes. Les Britanniques finissent par contrôler les territoires qui formeront plus tard le Yémen du Sud. De son côté, le nord reste à partir de 1849 sous la suzeraineté ottomane. 1905 : la division du pays est consacrée par un accord entre les Britanniques et les Ottomans. 1918 : le Yemen du nord devient indépendant. 1961 : au nord, l’armée proclame la République arabe du Yemen. Cette révolution provoque une violente guerre civile entre les royalistes et les républicains. 1967 : le Yemen du Sud devient indépendant. 1970 : au nord, les royalistes et les républicains se réconcilient. Le Yemen du sud prend le nom de République démocratique et populaire du Yémen. 1972 et 1979 : des conflits opposent les deux républiques du Yemen. 1986 : le président du Yemen du sud Ali Nasser Mohamed est renversé ce qui provoque une courte, mais violente guerre civile. 1990 : les deux pays se fondent en une République du Yemen avec Ali Abdullah Saleh comme président. 1994 : la sécession du Yemen du sud provoque une guerre civile qui s’achève avec la prise d’Aden par les troupes fidèles au président Saleh. 1999 : Ali Abdullah Saleh, le maréchal-président sortant, remporte la première élection présidentielle au suffrage universel, avec plus de 96 % des voix, à l’issue d’un scrutin boycotté par une partie de l'opposition.