Fil d'Ariane
Ils sont près de 4 300 athlètes, venus de 161 nations. Tous sont d'abord des sportifs confirmés, non professionnels, et aussi handicapés, avec un même rêve, décrocher une médaille.
Cécifoot, athlétisme, rugby-fauteuil, natation, escrime, volley-ball assis, équitation: vingt-deux sports sont au programme de cette nouvelle édition, soit deux de plus qu'en 2012, avec le canoë-kayak et le triathlon. Et pour la première fois, la compétition aura une équipe de réfugiés composée d'un athlète iranien et d'un nageur syrien.
Ces jeux paralympiques ont véritablement gagné leurs lettres de noblesse il y a 4 ans, à Londres. Des jeux record à plus d'un titre, les compétitions s'étaient disputées à guichets fermés et dans une atmosphère de grande ferveur.
Did you know? There are 151 medal events for men, women and mixed relay #Swimming events at #Rio2016 @Paralympicspic.twitter.com/l5NUtsvEB5
— Rio 2016 (@Rio2016_en) 2 septembre 2016
A Rio, l'engouement s'annonce moins flagrant. Notamment en raison d'un contexte politique houleux, dû à la destitution de Dilma Rousseff. Mais pas seulement, car les difficultés s’accumulent.
L'organisation de ces Jeux va devoir composer avec des caisses vides. Une partie du budget des paralympiques a été utilisée pour les JO de Rio. Les bourses pour prendre en charge les voyages d’athlètes paralympiques originaires de 40 a 60 pays pauvres n’ont pas été données. Et s'ajoute à cela, des billets qui se vendent peu ou pas assez. A quelques jours du coup d'envoi, 1,4 million de tickets avaient été vendus sur un total de 2,5 millions.
Autre constat, les sponsors ne sont pas au rendez-vous. Pour pallier à ce déficit, la ville de Rio a offert de débourser 150 millions de réais (42,4 M d'euros) et le gouvernement brésilien a proposé 100 millions de réais (27,4 M d'euros) supplémentaires via des parrainages d'entreprises publiques.
Cela ne sera pas suffisant. Du coup, le comité organisateur a dû revoir à la baisse ses ambitions: cérémonies d'ouverture et de clôture plus modestes, services de transports réduits ou encore installations mutualisées pour réduire les frais de fonctionnement.
Autre coup dur, aucun athlète russe ne pourra concourir à ces Paralympiques, et même pas sous drapeau neutre pour les athlètes officiellement contrôlés non-dopés. Cette requête déposée par Moscou a été rejetée par le Comité international paralympique (CIP), jeudi 1er septembre. La puissante Russie, deuxième à Londres, se retrouve donc sanctionnée pour cause de dopage et exclue de toute la compétition, une première dénoncée jusqu'au sommet de l’État russe.