Fil d'Ariane
Quartier général de la Scotland Yard, le mercredi 4 juillet au soir, la nuit est tombée sur Londres quand le chef du contre-terrorisme fait la lumière sur l'hospitalisation, dans un état critique, de deux quadragénaires à Salisbury, dans le sud du pays.
"L'homme et la femme ont été exposés à l'agent innervant Novitchok. C'est ce même agent toxique qui avait contaminé Yulia et Sergueï Skripal." explique Neil Basu chef.
D'où l'hypothèse d'une nouvelle attaque ciblée, comme celle dont avaient été victimes en mars dernier Yulia Skripal et son père, Sergueï, espion russe et agent double pour les services secrets britanniques.
Il n'y a encore aucune preuve qu'ils aient été ciblés. Cette hypothèse est une théorie pour le moment. Neil Basu, chef britannique du contre-terrorisme
Les symptômes, quant à eux, sont les mêmes. Le Novitchok est dans la catégorie des gaz innervants les plus toxiques jamais élaborés. Présent lors de leur transfert à l'hôpital, un proche des deux victimes a pu constater les effets du poison : "Les yeux de mon ami étaient grands ouverts, vitreux et tout rouge. Il transpirait énormément et faisait des bruits bizarres. Je lui parlais mais il ne me répondait pas." indique Sam Hobson.
Au centre d'une crise diplomatique entre Londres et Moscou, le Novitchok a été développé par l'Union soviétique dans les années 70. En s'attaquant au système nerveux, il provoque l'agonie et peut conduire à la mort.