Fil d'Ariane
Point à 19h00 (AFP)
Une dizaine de personnes ont péri lundi 3 avril 2017 dans un explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg. Une enquête pour "acte terroriste" a été ouverte.
Selon les services antiterroristes et d'enquête, l'explosion est survenue à 14H40 locales (11H40 GMT) dans une rame circulant entre les stations Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout dans le centre de la deuxième ville de Russie.
Selon le Comité d'enquête, le conducteur du métro n'a arrêté la rame qu'à la station suivante "ce qui a permis de procéder sans attendre à l'évacuation et à l'aide des victimes".
Photos et vidéo diffusées sur les réseaux sociaux ont montré le métro arrêté dans la station Tekhnologuitcheski Institout avec les portes soufflées et plusieurs personnes inanimées sur le sol de la station.
Le Comité antiterroriste a annoncé avoir désamorcé une "bombe artisanale" dans une autre station très fréquentée du centre, "Plochtchad Vosstaniïa", sur la principale artère de la ville, la perspective Nevski et en face de la gare desservant Moscou.
Selon les services secrets du FSB, l'engin explosif a été découvert à 15H00 (12H00 GMT).
L'explosion a fait une dizaine de morts. Sept personnes ont péri sur le lieu de l'explosion, une pendant le transport par ambulance et deux à l'hôpital et 37 blessés dont six grièvement, a indiqué la ministre de la Santé Veronika Skvortsova. Selon elle, une adolescente de 15 ans a été hospitalisée avec un traumatisme crânien.
Saisi, le Comité d'enquête russe, organisme chargé des principales affaires, a ouvert une enquête pour "acte terroriste", précisant toutefois qu'il étudierait "toutes les autres hypothèses possibles".
"Nous étudions toujours toutes les éventualités: accidentelle, criminelle et avant tout une action à caractère terroriste", a assuré Vladimir Poutine qui se trouvait à Saint-Pétersbourg au moment des faits.
La Russie a été frappée plusieurs fois par le terrorisme ces dernières années. La menace est particulièrement élevée depuis le lancement d'une intervention armée en Syrie en soutien au régime de Bachar el-Assad, en septembre 2015, et à un peu plus d'un an du Mondial 2018 de football.
Le 31 octobre 2015, un Airbus A321 transportant des touristes russes s'était écrasé dans le Sinaï égyptien peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh en direction de Saint-Pétersbourg, tuant ses 224 occupants. Le groupe Etat islamique avait revendiqué l'attaque.
En 2013, deux attentats suicides à Volgograd (sud) avaient fait 34 morts, quelques semaines avant les Jeux Olympiques de Sotchi.
Les autorités de Saint-Pétersbourg ont décrété trois jours de deuil localement à partir de mardi 4 avril. Le métro de la deuxième ville de Russie était totalement fermé ce lundi en fin d'après-midi.
A l'échelle nationale, les services antiterrroristes ont annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité notamment dans les transports. L'agence chargée du transport aérien a ordonné aux aéroports et compagnies aériennes de tout le pays d'appliquer des mesures supplémentaires.
Une explosion a eu lieu lundi 3 avril 2017 en Russie dans le métro de Saint-Pétersbourg :
Explosion reported in the St. Petersburg metro at the Technology Institute station https://t.co/SNLROpZ4Ut
— Alec Luhn (@ASLuhn) 3 avril 2017
"Explosion signalée dans le métro de Saint-Pétersbourg à la station de l'Institut technologique", tweet le correspondant du Guardian Alec Luhn.
Explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg https://t.co/hIFq2pATnc #Russie pic.twitter.com/pln6FqECQL
— lalibre.be (@lalibrebe) 3 avril 2017
В Петербурге на станции "Технологический институт" произошёл взрыв в вагоне метро. pic.twitter.com/vx3PoLbCgJ
— Лентач (@the_lentach) 3 avril 2017
(Russian today, média officiel)
L'agence de presse russe Interfax, citant une source du ministère russe des Situations d'urgence, annonce 10 morts et 20 blessés. L'origine de la déflagration reste encore inconnue.
"L'explosion a eu lieu dans l'un des wagons. Il y a des victimes", avait indiqué dans un premier temps une source au sein des forces de l'ordre à l'agence publique Ria Novosti.
Le président russe Vladimir Poutine, qui se trouvait justement à Saint-Pétersbourg pour participer à une rencontre avec des journalistes russes, a été informé de la situation, selon le porte-parole du Kremlin cité par l'agence de presse TASS. Il a présenté "ses condoléances" aux victimes lors d'une courte intervention télévisée.
L'explosion a eu lieu dans une rame de métro alors qu'elle se trouvait entre deux stations du centre-ville de Saint-Pétersbourg.
Selon le service de presse du métro de la seconde ville de Russie, cité par les agences de presse russes, toutes les stations ont été fermées.
Des enquêteurs se sont rendus sur place pour déterminer les premiers éléments, a annoncé le Parquet de Saint-Pétersbourg dans un communiqué.
"Nous étudions toujours toutes les éventualités" : Poutine à propos de l'explosion à Saint-Pétersbourg https://t.co/SuMsTMfZnD #AFP pic.twitter.com/CsteyIsCWu
— Agence France-Presse (@afpfr) April 3, 2017
Les premières images diffusées sur les réseaux sociaux et par les télévisions russes montrent une rame de métro soufflée par une explosion, de nombreux voyageurs tentant de sortir des victimes des décombres.
Les principaux médias russes retransmettent les événements en direct.
Le consulat général de France à Saint-Pétersbourg a mis en place un numéro d'urgence pour les ressortissants français (+79219397042) :
Dans le contexte consécutif à l'explosion qui vient de toucher le métropolitain, un N d’urgence est activé au Consulat général +79219397042 pic.twitter.com/FGS2D5RoMz
— France Pétersbourg (@France_SPb) April 3, 2017