Fil d'Ariane
Une preuve de l'implication des services secrets russes pourrait provoquer le forfait des Anglais.
Crispées avec Londres, les relations de la Russie le sont tout autant avec le reste de l'Occident. De l'Ukraine et l'annexion de la Crimée au sortir des JO de Sotchi, il y a 4 ans, jusqu'à son soutien indéfectible au régime de Bachar El Assad en Syrie, Moscou est progressivement sorti du banc de touche pour devenir un avant-centre incontournable du terrain diplomatique
Je m'en contrefiche. Je m'en moque éperdument parce qu'ils ne représentent pas l'intérêt de la Russie. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie
Mais son interférence supposée dans la présidentielle américaine de 2016 et d'autres scrutins en Europe pourrait valoir à Vladimir Poutine un coup de crampon des pays occidentaux. Même si pour l'heure le président russe joue le match nul :
Question de Megyn Kelly, journaliste américaine pour NBC News :
"Treize ressortissants et trois compagnies russes ont interféré dans nos élections, n'est-ce pas un problème pour vous ?"
Réponse de Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie :
"Je m'en contrefiche. Je m'en moque éperdument parce qu'ils ne représentent pas l'intérêt de la Russie. Peut-être ne sont-ils même pas Russes mais Ukrainiens, Tatars ou Juifs avec la nationalité russe. Peut-être ont-ils une double nationalité, peut-être ont-ils été financés par les Etats-Unis ? Comment le sauriez-vous ? Moi, je l'ignore aussi."
Sa probable réelection dimanche prochain à la tête de la Fédération ne devrait guère changer l'approche de ces fâcheux dossiers diplomatiques.
Une seule certitude en matière de relations internationales, Vladimir Poutine a déjà montré qu'il savait jongler à domicile comme à l'extérieur.