Sahara occidental : un médiateur de l'ONU est chargé de relancer le dialogue

Un nouvel émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura est chargé de relancer le dialogue entre Rabat et les représentants du Front Polisario. Une tâche extrêmement difficile. Il est le 13ème médiateur investi de cette mission.
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Des soldats du Front Polisario chargent une roquette lors d'une attaque contre le Maroc, près de Mehaires, au Sahara occidental, le jeudi 14 octobre 2021.
AP Photo/Bernat Armangue
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Il est l’homme chargé de ramener les autorités marocaines et les représentants du Front Polisario à la table des négociations. Staffan de Mistura, émissaire des Nations unies est un diplomate italo-suédois. Il a pris ses fonctions ce lundi 1er novembre 2021 à la tête de la mission onusienne. 

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Staffan de Mistura, émissaire de l’ONU pour la question du Sahara occidental.
AP Photo/Geert Vanden Wijngaert

La médiation onusienne

Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole considérée comme un territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif. Sur cette zone, depuis des décennies, le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l'Algérie s’opposent.

Mais selon le représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi Omar, "la mission de M. de Mistura est d'ores et déjà vouée à l'échec, de telle sorte que les perspectives de réactiver le processus de paix seront sérieusement sapées".

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Le Maroc occupe 80% du Sahara occidental. Le Front du Polisario réclame l'indépendance de ce territoire.
TV5Monde

Rabat contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique au riche sous-sol et bordant des eaux poissonneuses. Les autorités marocaines proposent un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame pour sa part le référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU qui avait été prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.

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Des discussions au point mort

Les indépendantistes sahraouis ont rompu en novembre dernier une trêve conclue en 1991 avec le Maroc, après le déploiement de forces marocaines dans une zone tampon au Sahara occidental.

​La dernière table ronde, réunissant le Maroc, le Polisario, ainsi que l'Algérie et la Mauritanie en tant qu'observateurs, s'était tenue au printemps 2019, peu avant que l'émissaire de l'époque, l'Allemand Horst Köhler, ne démissionne face à l'absence de percée.

Depuis un an, la Minurso, dirigée depuis peu par un Russe, éprouve de multiples difficultés à remplir son mandat d'observation en raison d'entraves posées par les deux parties.

Le dossier du Sahara occidental est également une source de tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.