Fil d'Ariane
Ancien maire de Dakar (1978-1980), le successeur de Primo Nebiolo, dont il a pris la place à la tête de l’IAAF à son décès, Lamine Diack est pourtant présenté comme un modèle de droiture par ses proches. « La famille est vraiment très sereine. Je suis très serein parce que je connais bien mon frère. C’est un homme de principes. C’est quelqu’un de droit. On ne connaît pas la corruption », a expliqué son frère Asma Demba Diack sur RFI.
Un homme qui continuerait, toujours selon son entourage proche, à vivre relativement modestement et qui n’a en tout cas rien d’un flambeur. En fait, certains le décrivent surtout comme étant très mal entouré. « Son problème, c’est d’avoir autour de lui des gens qui ne sont pas honnêtes, prétend l’un de ses opposants, l’Italien Luciano Barra, dans les colonnes de L’Equipe. Et il est très faible… »
L’entourage le plus fidèle à Lamine Diack n’hésite pas à pointer du doigt l’influence néfaste de plusieurs membres de sa garde rapprochée, comme Habib Cissé, son ancien conseiller juridique, et Gabriel Dollé, responsable de la lutte antidopage auprès de l’IAAF jusqu’en décembre 2014. Ces deux-là ont d’ailleurs également été mis en examen, pour corruption passive.
Deux des fils de Lamine Diack sont également dans le collimateur, Pape Massata et Khalil. Le premier nommé avait quitté ses fonctions de conseiller marketing de la fédération internationale à la fin de l’année dernière, quand le scandale avait commencé à éclabousser l’IAAF. Âgé de 51 ans, il est déjà passé par la case prison à plusieurs reprises.