Il est le prix Nobel de la paix 2009, mais ordonne chaque semaine depuis son bureau de la maison blanche des assassinats d'Etat, exécutés par des drones. Il est accusé d'avoir menti au sujet de l'attentat du consulat américain de Benghazi en Libye qui a causé la mort de l'ambassadeur et de trois agents de sécurité. Il a laissé l'administration fiscale enquêter et faire pression sur des associations néo-conservatrices pour les forcer à révéler leurs donateurs. Et pour finir, son ministre de la justice, Eric Holder, a fait espionner les journalistes de
l'Associated press pour repérer leurs sources au sein des services de renseignements américains dans le cadre de tentatives d'attentats au Yemen en 2012. Ce portrait peu élogieux d'un président américain n'est pas celui de l'instigateur du Patriot Act, conseillé par ses faucons néo-conservateurs, Georges W. Bush, mais celui de son successeur : Barak Obama, du parti démocrate, président des Etats-Unis, réélu en 2012. Malgré cette succession de révélations, les observateurs de la vie politique américaine, comme le journaliste Axel Krause (voir encadré), ne voient pas dans ces affaires un "Obama Gate" pouvant mettre en péril la présidence. L'une des raison principales tient en un concept principal, selon le journaliste : "la reprise économique, c'est fondamental dans la situation actuelle d'Obama". Et puis, insiste-t-il, "on ne peut pas comparer ce qui est nommé scandale aujourd'hui dans le cas d'Obama avec de grands scandales, des affaires d'Etat comme le
Water Gate de Nixon, les contrats de Reagan avec l'Iran ou l'affaire Lewinsky de Clinton. Aujourd'hui, ce qu'il faut comprendre, c'est que l'ambiance à Washington est épouvantable : le but des républicains, qui tiennent le Congrès, est qu'Obama finisse son mandat en échec. C'est tout".