Le dernier bilan dressé par les autorités indonésiennes après le séisme qui a frappé l'île de Lombok ce 5 août fait état d'au moins 98 morts et des centaines de blessés. Un tremblement de terre encore plus meurtrier que celui de la semaine dernière. Les secours sont toujours à la recherche de survivants.
Après une nuit d'insomnie passée dans la crainte des répliques, Lombok découvre l'étendue des dégâts dans les rues de Mataram, principale ville de cette île indonésienne où de nombreux bâtiments ont été endommagés.
Les touristes, très nombreux en cette saison, n'ont plus qu'une seule idée en tête : quitter les lieux au plus vite, par n'importe quel moyen.
Ceux qui sont déjà parvenus à rejoindre l'aéroport racontent la panique de la nuit dernière : "Nous étions dans un restaurant qui donne sur la mer. Je suis allé aux toilettes et soudain j'ai cru qu'un énorme camion venait de passer, comme quelque chose de lourd et très bruyant. C'est là que je me suis dit c'est un tremblement de terre. J'ai courru vers la sortie mais c'était la ruée. Trois ou quatre personnes sont tombées sur moi et j'ai été blessé au genou ", témoigne Marc Ganbuwalba, touriste néerlandais.
"Malheureusement, c'était la première fois en Indonésie et je pense que ce sera la dernière fois pour notre famille. Nous avons passé une première semaine ici et après le premier séisme, nous ne nous sommes jamais sentis détendus. Il y avait beaucoup de vent à Sengigi et c'était quelque chose dans l'atmosphère qui était anormal et effrayant", raconte une touriste française, Maude Poggiali.
Plus au Nord dans les petites îles de Gili, l'évacuation de 1 200 touristes est en cours mais le nombre de navires insuffisant perturbe l'opération. Et sur l'île principale de Lombok, le manque de personnel et les difficultés d'accès à certains sites ralentissent les secours selon l'agence nationale de gestion des catastrophes.
Un tremblement de terre ressenti jusqu'à Bali
D'une magnitude de 6,9, le tremblement de terre survenu en mer à une faible profondeur de 10 km a été ressenti jusqu'à Bali, l'île voisine, mais la plupart des victimes se trouvaient dans la zone montagneuse au nord de l'île de Lombok. "La plupart des victimes ont été tuées par des bâtiments effondrés. Sur 91 morts, tous sont Indonésiens. Jusqu'à présent, nous n'avons toujours pas reçu de données sur des victimes étrangères", a déclaré le porte-parole de l'agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho.
D'après les autorités, plus de 200 personnes souffrent de blessures sérieuses et des habitants pourraient être encore coincés sous les décombres. Le chef du district du nord de l'île a estimé que 80 % du territoire avait été endommagé dans la zone de l'épicentre du séisme.