Au moins 1 411 morts, c'est le dernier bilan du séisme et du tsunami qui ont frappé l'île des Célèbes en Indonésie. Une catastrophe qui laisse 200 000 victimes dans le besoin. Des survivants qui manquent de tout : ils ont besoin d'eau, de nourriture mais aussi d'essence.
Elles ont survécu au séisme et au tsunami. Des voitures intactes mais à sec Leurs conducteurs, condamnés à patienter des heures pour s'approvisionner en essence.
Ailleurs, les habitants rivalisent d'astuce. Bâtons de bambou et bouteilles à la main, ils récupèrent de l'essence goutte à goutte. Chaque bidon est un sésame pour sauver ses proches.
Quant aux supermarchés, ils sont pris d'assaut. L'eau et les vivres se font rares. L'assistance humanitaire tarde à arriver. Selon l'ONU, près de 200.000 personnes ont besoin d'une aide d'urgence.
Cinq jours après le séisme, le bilan s'élève désormais à plus de 1411 morts. Hagards, les survivants errent dans la ville à la recherche de leurs proches disparus.
Fosses communes
"Depuis que c'est arrivé, je n'ai pas encore retrouvé mes filles, raconte un habitant de Balaroa. J'ai regardé partout dans les camps de déplacés, là où elles ont été vues en dernier, mais aucun signe d'elles. L'un des responsables m'a dit qu'aucun enfant n'avait survécu..."
Certains rescapés en viennent à se rendre directement aux fosses communes. Des tombes à ciel ouvert creusées au plus vite pour éviter la décomposition et la propagation des maladies. Les camions y charrient des dizaines de cadavres, extirpés des décombres par les équipes de sauvetage.
"Mon père a été enterré là, témoigne Eka Setiawan. Il était devant un immeuble de trois étages, il est monté au deuxième. Il est resté bloqué dans les escaliers."
Ces dernières 24 heures, les secouristes ont réussi à retrouver quelques surivants. Mais vu l'ampleur des dégâts et la pénurie d'équipements, l'espoir de retrouver des rescapés s'amenuise d'heure par heure.