Sénégal: le procès en appel de l'opposant Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

Le procès en appel pour diffamation contre l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été renvoyé au 8 mai. C'est ce qu'a annoncé lundi 17 avril au tribunal de Dakar le juge Amady Diouf.
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Ousmane Sonko l'un des leaders de l'oppositionau Sénégal lors d'une conférence de presse le 8 mars 2021.
AP Photo/Sylvain Cherkaoui
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Ousmane Sonko devait être jugé en appel pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. Ce dernier lui reprochait d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes.

Ousmane Sonko a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et doit verser 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts au ministre. L'opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats.

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Les précédentes convocations de l'opposant avaient provoqué des heurts entre ses partisans et les forces de sécurité. Lundi, l'opposition n'avait pas appelé à manifester. Ousmane Sonko ne s'est pas rendu au tribunal mais le quartier où est situé son domicile était quadrillé par les forces de l'ordre. C'est ce qu'a constaté un journaliste de l'AFP.

Arrestation du secrétaire général du parti d'Ousmane Sonko


Autre signe du climat politique tendu, Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du parti présidé par Ousmane Sonko. Il a été arrêté vendredi soir après avoir posté un message sur Facebook critiquant la célérité excessive, selon lui, de la procédure dans le procès en appel de Ousmane Sonko.

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Ousmane Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel accuse de son côté Ousmane Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.

En mars 2021, la mise en cause d'Ousmane Sonko dans une autre affaire de viols présumés, et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans le pays. Elles avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n'a pas encore eu lieu.

Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions au sujet de la présidentielle de février 2024, pour laquelle une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés.