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Simone Susskind : "tout effort pour la paix est important"

La députée bruxelloise et militante pour la paix Simone Susskind a réagi sur le plateau de TV5MONDE à l'annonce d'une conférence internationale à Paris pour relancer le processus de paix entre Israël et l'autorité palestinienne. Selon elle, toute tentative d'approcher la paix dans cette région est importante.

« Comment abattre les clichés et les murs ? » Telle était la question posée à la députée bruxelloise Simone Susskind ce lundi 25 avril 2016 sur TV5MONDE (voir la vidéo ci-dessus). Depuis bientôt deux décennies, cette militante pour la paix se bat pour la paix au Proche-Orient.

Alors que la France compte organiser une conférence internationale pour relancer le processus de paix à Paris le 30 mai prochain, la députée a estimé : « C’est un peu étrange que les Palestiniens et les Israéliens ne soient pas invités, même si l’on sait que du côté israélien le gouvernement actuel n’est pas prêt à se lancer dans ce genre de négociations ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas discutent en attendant la prise d'une photo de groupe lors de la COP21, le 30 novembre 2015 à Paris.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas discutent en attendant la prise d'une photo de groupe lors de la COP21, le 30 novembre 2015 à Paris.
(Martin Bureau/Pool Photo via AP)

Une seconde réunion fin 2016

La réunion du 30 mai prévoit en effet de convier les représentants d’une vingtaine de pays, dont ceux du Quartet (États-Unis, Russie, Union européenne et Organisation des Nations unies), de la Ligue arabe et du Conseil de sécurité. En revanche, elle ne comptera aucun émissaire d’Israël ni des territoires palestiniens, « cela afin de dépassionner les discussions ». Une absence que regrette le Conseil représentatif des institutions juives de France. Selon les conclusions de cette première journée, une seconde réunion sera organisée courant du deuxième semestre 2016 en présence des dirigeants israélien et palestinien, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un entretien accordé à quatre quotidiens internationaux : le Français Libération, l’Israélien Haaretz, le panarabe Al Quds al Arabi et l’américain Wall Street Journal.

Cette tentative de renouer le dialogue avait été annoncée par Laurent Fabius peu avant son départ du ministère des Affaires étrangères, à la fin janvier. Il avait alors indiqué qu’en cas d’échec, la France reconnaîtrait l’État palestinien. Selon Jean-Marc Ayrault, « il n’y a pas d’autre solution au conflit que l’établissement de deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Jérusalem pour capitale partagée. »

Reste que, pour Simone Susskind, d’autres chemins sont peut-être à explorer pour essayer d’aboutir à la paix : « j’ai rencontré des Israéliens et des Palestiniens qui disent qu’il faudrait peut-être lancer une formule du style deux Etats, une patrie et que les gens puissent rester là où ils sont. Que l’on trouve une sorte de formule qui permette de ne pas forcer des centaines de milliers d’Israéliens a rentrer à l’intérieur d’Israël et des Palestiniens à être confrontés à des situations auxquelles ils ne sont pas capables de se confronter. (…) Peut-être que cela passe par les deux à la fois : la solution venant d’en-haut et la société civile qui se met à bouger aussi. »

Sortie de prison… à l’âge de douze ans
À douze ans, Dima Al Wawi détient un triste record : celui de la plus jeune prisonnière palestinienne. Elle a été libérée ce dimanche 25 avril après dix semaines de détention, accusée d’avoir voulu poignarder un Israélien : elle avait été arrêtée début février près d’une colonie, portant un couteau. Cela dans un contexte d'attaques récurrentes au couteau d'Israéliens par des Palestiniens.
Légalement, les enfants de moins de 14 ans ne peuvent pas être emprisonnés en Israël… sauf s’ils dépendent de la loi militaire, ce qui est le cas pour les Palestiniens de Cisjordanie. Mais même cet âge légal pourrait être abaissé : la Knesset a approuvé fin 2015 la première version d’un texte le portant à douze ans pour les infractions « terroristes ».