Société : la torture, fléau quotidien et international
Privation de sommeil ou de nourriture, décharges électriques, viols, coups physiques ou humiliation...Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants sont torturés ou maltraités au quatre coins du monde. A l'occasion de la Journée Mondiale contre la torture, le 26 juin, l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations Unies se mobilisent pour soutenir les victimes.
L'OIF et le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme organisent un séminaire à Paris dans le cadre de la Journée Mondiale contre la torture. Celui-ci est consacré à la prévention de la torture en Afrique francophone. Le but : relever les défis et les enjeux auxquels les Etats sont confrontés et trouver des solutions concrètes. Ce séminaire est présidé par Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, rassemble une soixantaine de participants dont des hauts chefs d'Etat africains, des ambassadeurs, une représentante de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, les directeurs de mécanismes de prévention de la torture de ces différents pays, des représentants et experts des Nations Unies (Sous-comité pour la prévention de la torture) et des directeurs d’ONG nationales et internationales œuvrant dans le domaine de la prévention de la torture et des traitements inhumains et dégradants. En 2014, un pays sur deux pratique toujours la torture selon l'Association Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT). Au cours des cinq dernières années, Amnesty International a signalé des cas de mauvais traitements dans les trois quarts des pays du monde. Pays développé ou non, aucun n'est épargné par ce fléau mondial. Amnesty International Belgique a d'ailleurs lancé une campagne de prévention appelée : "Stop torture!". Des photos de personnes célèbres comme le Dalaï Lama ou Iggy Pop, le visage tuméfié, ont fait polémique sur la toile et ont provoqué la réaction des autres associations. Si des progrès sont effectués dans certains pays comme la Tunisie qui a adopté une loi de prévention contre la torture, il reste encore beaucoup de travail à faire. Amnesty International surveille particulièrement cinq pays dans lesquels la pratique de la torture est monnaie courante : le Mexique, les Philippines, au Maroc, au Nigéria et en Ouzbékistan.
La francophonie s'engage pour la prévention
24.06.2014Présentation : Mohamed Kaci / Invitée : Martine Brunschwig Graf, Présidente de l'Association pour la Prévention de la Torture