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En 2010, on estimait le nombre de francophones à 20 000 et le nombre de francophones partiels à 180 000 sur une population totale d’environ 3 millions d’habitants. Depuis son adhésion à l’OIF, l’Arménie a lancé une politique de renforcement du français. Dans la rue, on croise peu de francophones et pourtant il existe une grande francophilie et un engouement, pour ne pas dire « amour », pour la langue française. Reportage.
Shushanna Gaboyan, alias MISS ASMR, compte plus de 226000 abonnés sur sa chaîne YOUTUBE. Mais au fait l’A.S.M.R c’est quoi ? Shushanna chuchote en fait à l’oreille des internautes. La blogueuse de 23 ans réalise des vidéos de relaxation et de beauté.
Elle parle arménien, russe, anglais, mais cultive une relation toute particulière avec le français appris pendant ses études à Moscou.
Je me sens différente quand je parle français, et ça me plaît. La personnalité que je vois en moi quand je parle français ça me plaît. Je pense que les Français ne vont pas comprendre car c’est leur langue maternelle (…) et je ne peux pas expliquer cet amour, c’est un état d’esprit . Voilà !
Shushanna Gaboyan "Miss ASMR"
Aujourd’hui depuis son appartement d’Erevan, Shushanna est devenue une véritable ambassadrice de la francophonie. Elle a d'ailleurs remporté le concours de l’ambassade de France « Et en plus je parle français en Arménie ».
Je suis hyper contente quand je vois par exemple des Américains m’écrire qu’ils ont commencé à apprendre le français grâce à mes vidéos.
Shushanna Gaboyan "Miss ASMR"
Au club francophone de Kasa pas de caméra, pas de micro, seulement des mots. Ici, tout est gratuit pour lire, parler, penser en français, une langue et un outil d’émancipation. Dans les locaux de la fondation suisse Kasa, des francophones d’Erevan se réunissent chaque semaine depuis 7 ans pour parler français.
Nous ne mettons pas seulement l’accent sur l’amélioration du français mais aussi sur les questions de société et la formation des jeunes citoyens actifs.Taisa Houhannisyan, animatrice du Club Francophone de Kasa
D'autres jeunes que nous avons rencontrés pratiquent le français tous les jours à l’université francophone où ils étudient la gestion, le droit, le marketing. C'est dans la langue d’Aznavour et Piaf que Liana et ses amis ont choisi d’écrire leur spectacle.
C’est en français car j’adore cette langue. Mon but c’est l’amélioration de la langue. Le français donne beaucoup de chance dans la vie.Liana Davtyan, metteuse en scène de « Tout est possible »
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