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©P. Achard, S. André / TV5MONDE
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Sommet de la Francophonie à Erevan : les moments forts de la cérémonie d'ouverture

Le XVIIe Sommet de la Francophonie à Erevan, en Arménie, s'est ouvert ce 11 octobre. Une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement, membres de l'Organisation internationale de la Francophonie, se sont réunis pour la cérémonie d'ouverture. Revivez les moments-clés. 

Au coeur des discours d'ouverture des chefs d'États et de gouvernement : Charles Aznavour, dont la disparition le 1er octobre 2018, a alimenté les hommages des uns et des autres. Celle du président vietnamien Tran Dai Quan, décédé fin septembre, a également été évoquée par certains représentants de la Centrafrique et de la Principauté de Monaco. 

En cette Journée internationale des filles, beaucoup d'intervenants ont aussi rappelé l'urgence d'une éducation digne de ce nom à leur encontre en Afrique notamment.  

> A lire aussi : Journée internationale des filles : les adolescentes, premières victimes des crises humanitaires

Chaque dirigeant y est ensuite allé de sa partition et de sa sensibilité, parlant depuis sa sphère géographique.

C'est le Premier ministre arménien, Nikol Parchinian qui a ouvert le bal. « L’Arménie tire une grande fierté d’appartenir à la Francophonie », a-t-il clamé à la tribune. Son discours a ensuite pris une tournure plus politique sur le Haut-Karabagh : 

Emmanuel Macron "coruscant" 

Le discours le plus long, le plus offensif, le plus littéraire et peut-être le plus "coruscant" (brillant, éclatant) était celui du président français, Emmanuel Macron, qui a souligné l'importance des "combats" et des "conquêtes" de la Francophonie, termes qui sont apparus une bonne dizaine de fois dans son discours d'une quarantaine de minutes. 


Débordant d'une trentaine de minutes les discours de ses homologues et confrères, Emmanuel Macron a délivré une "ode" à la Francophonie. Dans la droite ligne du général De Gaulle qui apprenait ses discours par coeur, le président le plus jeune de la Vème République n'a pas porté ses yeux sur son texte, livrant un plaidoyer habité. 


Il a souligné le rôle de l'Afrique dépeinte comme un "symbole de reconquête", le président français a évoqué les défis de la jeunesse mais aussi des femmes :"La francophonie doit être féministe" a-t-il lancé en félicitant particulièrement la Tunisie et le travail du président Essebsi dans le sens de cette liberté "dans le mariage et dans l'héritage".  
 

La Francophonie doit être féministeEmmanuel Macron, président de la République française.


Emmanuel Macron a enfin conclu son discours par quelques questions et des pistes de réflexion. Proposant une révision de la Charte de la francophonie afin d'"adapter notre pacte social aux nouveaux enjeux du siècle", il s'interroge aussi sur la taille de la Francophonie : "Quel est le bon périmètre ? Faut-il se prévaloir de nos accomplissements ? Faut-il être plus exigent avec nous-même ?" .

Citant le député Jacques Krabal, secrétaire général parlementaire de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Emmanuel Macron demande : "Ne devrions nous pas revenir sur nos stratégies ?" et laisser une plus "grande influence à nos parlements et sociétés civiles" ? 

Et de conclure par un nouvel hommage appuyé à Charles Aznavour qui lui parlait de la joie qu'il aurait eu d'être à Erevan aujourd'hui. "Ce devait être un rendez-vous avec son peuple et avec notre langue française".

Justin Trudeau "inclusif"

Justin Trudeau, quant à lui, a eu un discours plus court (8 minutes) et plus "inclusif", insistant pour les droits pour tous. Le Premier ministre canadien a été le seul notamment à citer la communauté LGBT et à l'incérer dans cette "grande famille" de la Francophonie. 


Et de saluer l'action du Canada "qui s'engage de plus en plus sur le continent africain tout en soutenant les valeurs de l'OIF : les droits de la personne et la langue"

Le président de la Confédération suisse, Alain Berset, a lui souligné que le monde traversait une période de défiance du multilatéralisme, dans laquelle la Francophonie constituait un atout : "un socle commun de valeurs", "un acteur écouté au service de la paix et de la démocratie" et "un acteur majeur de la coopération international". En somme, "le monde a besoin de la Francophonie" a-t-il conclu. 


Madagascar, le pays hôte du précédent Sommet de la Francophonie, était représenté par Rivo Rakotovao, le président malgache par intérim. Celui-ci a effectué un discours à l'aune de la transition en cours dans son pays, appuyant sur les mots de démocratie et d'élections libres. Il a également souligné l'importance du "vivre ensemble" - la thématique de cette XVIIème édition - répété a plusieurs reprises. "La diversité est notre force" a-t-il déclaré. 

Le Prince Albert II de Monaco, lui, a particulièrement souligné l'importance du défi de l'environnement au coeur des océans. Il a souligné l'engagement du Rocher en faveur de ceux-ci et l'urgence d'établir des liens entre climat et océans. Un rapport spécial dans ce sens sera d'ailleurs publié en septembre 2019 par la principauté. 

Centrafrique et Niger préoccupés par le Sahel

Quant aux deux représentants africains, les présidents centrafricain Faustin-Archange Touadéra et nigérien Mahamadou Issoufou, ils ont davantage pointé dans leurs discours l'engagement de l'instance et de la force G5 Sahel oeuvrant dans la région, née en 2014 dans le cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.

Michaëlle Jean lyrique

La cérémonie s'est terminée par l'allocution de Michaëlle Jean qui a souligné  les missions de l'organisation et son histoire "construite sur des décombres de la colonisation" pour renaître. Lyrique, elle a parlé du "devoir de mémoire" et a été applaudie en déclarant : "la déclaration universelle des droits de l'homme n'est pas une production occidentale".


Notons enfin que notre chaîne TV5MONDE a été citée à deux reprises : dans le discours du président français Emmanuel Macron  ainsi que dans celui du président de la confédération suisse, Alain Berset.

L'ouverture du Sommet côté coulisses :

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