Fil d'Ariane
Il y a quelques mois, encore personne n’imaginait la ministre rwandaise des Affaires Étrangères, l’une des proches collaboratrices du président Kagamé devenir secrétaire générale de la Francophonie.
Mais une fois sa candidature annoncée, une fois le soutien français dévoilé par le président Macron lui-même, Louise Mushikiwabo est entrée en campagne et a sorti les grands moyens : voyages autour du monde, principalement dans l’Afrique francophone, pour séduire ses compatriotes de l’Union africaine. Et cela a marché.
Je suis profondément africaine et j'en suis fière.
Louise Mushikiwabo, secrétaire générale désignée de l'OIF
À Erevan, Louise Mushikiwabo est arrivée plutôt confiante avec dans ses valises, des artistes rwandais pour tenter d’effacer l’image qui colle à la peau du pays d’être trop anglophone. Et en bonne communicante elle a donné de sa personne.
Plus difficile : tenter de convaincre que sa candidature n’est pas contraire aux valeurs démocratiques défendues par l’organisation ; face aux accusations contre son pays, elle promet de la transparence, égratignant au passage son adversaire canadienne Michaëlle Jean.
Alors progressivement le consensus s’est fait. Et l’Afrique a vu sa candidate s’imposer. Le Canada, principal soutien de Michaëlle Jean, a tiré sa révérence à la veille du sommet.
La campagne est maintenant terminée. Place au travail, a promis la nouvelle cheffe de l’OIF.