Fil d'Ariane
La diplomatie a également eu la part belle durant les trois jours de sommet, avec la Chine et la Russie dans le viseur.
Le G7 a appelé Pékin à "respecter les droits humains" dans le Xinjiang, où vit la minorité ouïghoure, et à Hong Kong. Il a exhorté la Russie à cesser "ses activités déstabilisatrices", notamment via des cyberattaques, selon le communiqué final.
Au gré de sessions de travail et des apartés, le président américain Joe Biden s'est efforcé d'unir ses alliés face à Moscou et Pékin, un objectif majeur de sa tournée européenne qui doit marquer le "retour" des Etats-Unis sur la scène internationale après l'ère Trump.
Son arrivée au pouvoir a apporté "un nouvel élan" aux travaux du G7, s'est félicitée la chancelière allemande sur le départ, Angela Merkel.
Pour contrer les "Nouvelles routes de la soie" chinoises, le G7 a lancé un vaste plan d'infrastructures dans le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités afin d'aider les pays pauvres à se relever de la pandémie.
Mais ces annonces ne sont pas du goût de Pékin, qui a dénoncé des décisions prises par "une petite clique de pays".
Autre gros volet : l'urgence climatique, avec un plan d'action pour tenter de limiter le réchauffement. L'enjeu est de taille pour le Royaume-Uni, qui souhaitait jeter les bases d'un consensus quelques mois avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26) qu'il accueillera en novembre à Glasgow (Ecosse).
Le but est de limiter l'augmentation des températures en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable.
Pour y parvenir, les dirigeants du G7 se sont prononcés pour une réduction d'environ de moitié de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, un objectif que certains pays entendent dépasser.
Ils veulent tourner le dos aux centrales alimentées par le charbon, énergie fossile la plus polluante, sauf si des mesures de compensation environnementale sont en place, comme le captage de CO2. Les aides publiques seront arrêtées dès cette année.
Dans ce cadre, les dirigeants prévoient de signer un chèque allant jusqu'à 2 milliards de dollars pour accompagner la transition verte dans des pays défavorisés.
Les contributions du G7 seront augmentées en vue d'atteindre 'objectif des pays développés de financer à hauteur de 100 milliards de dollars par an d'ici 2025 les politiques climatiques des pays pauvres.
Pour les militants écologistes, c'est trop mou ou trop flou. Greenpeace a dénoncé de "vieilles promesses" réchauffées et Extinction Rebellion a qualifié le sommet de "flop".
Après le G7, Joe Biden va prendre le thé avec la reine Elizabeth II au château de Windsor, avant d'enchainer sur un sommet de l'Otan à Bruxelles puis une rencontre très scrutée avec le président russe Vladimir Poutine.