Fil d'Ariane
"Il existe des pressions au sein du parti pour que Mme Kaili cède son siège au parlement européen", précise un membre du parti socialiste grec.
Eva Kaili ne souhaite pas céder son siege car elle sait que cela induirait une levée de son immunité parlementaire.Un élu du parti socialiste grec.
"Pour le moment, elle ne souhaite pas pas céder son siège car elle sait que cela induirait une levée de son immunité parlementaire", poursuit un autre élu grec.
Le parti socialiste grec (Pasok-Kinal) avait déjà annoncé vendredi à Athènes que Eva Kaili était "écartée" du parti.
Cette ancienne présentatrice télé de 44 ans avait rencontré au Qatar peu avant le début du Mondial de football le ministre qatari du Travail Ali bin Samikh Al Marri. L'élue grecque avait salué à cette occasion, au nom de l'UE, l'engagement du Qatar à "poursuivre les réformes du travail", selon un tweet de l'ambassadeur de l'Union à Doha Cristian Tudor.
Aujourd'hui, la Coupe du monde de football au Qatar est une preuve concrète de la façon dont la diplomatie sportive peut aboutir à une transformation historique d'un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe.
Eva Kaili, la vice président du parlement européen soupconnée d'avoir été corrompu par le Qatar.
"Aujourd'hui, la Coupe du monde de football au Qatar est une preuve concrète de la façon dont la diplomatie sportive peut aboutir à une transformation historique d'un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe", avait aussi déclaré Eva Kaili à la tribune du Parlement européen le 22 novembre. "Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail", avait-elle affirmé.
Voir : soupçonnée de corruption, la vice-présidente Eva Kilia interpellée
Le président du parti socialiste grec, Nikos Androulakis a déclaré samedi sur la chaîne de télévision Antenna que "Mme Kaili agissait comme un cheval de Troie de la Nouvelle démocratie" (droite au pouvoir). "Je l'avais informé qu'elle ne serait plus candidate avec notre parti aux prochaines élections européennes", a-t-il assuré.
Le porte-parole du gouvernement, Giannis Oikonomou a dénoncé ces propos dans un communiqué, les qualifiant de "tactique pour rouler dans la boue" le gouvernement. "Le cas de Mme Kaili est dans les mains de la justice et son issue, nous ne la connaissons pas encore", a-t-il ajouté.
Le Parlement européen est éclaboussé depuis vendredi par des soupçons de corruption impliquant le Qatar.
Vendredi 9 décembre dans la soirée, l'eurodéputée socialiste grecque a été interpellée à son domicile à Bruxelles pour être auditionnée.
Quatre hommes ont aussi été arrêtés dans le cadre de l'enquête, dont son compagnon Francesco Giorgi.
L'enquête vise des faits de "corruption" et de "blanchiment d'argent" en bande organisée, a souligné le parquet fédéral belge. Le but était d'"influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen" en versant de l'argent ou des cadeaux.