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Alors que 61 millions de cas de Covid-19 ont été officiellement dénombrés dans le monde depuis le début de la pandémie, les efforts se multiplient pour se préparer à produire les doses et à vacciner la population à grande échelle.
Les vaccinations commenceront-elles en décembre ? C’est l’espoir que suscitent les demandes de plusieurs laboratoires pharmaceutiques aux Etats-Unis et en Europe. Aux Etats-Unis le duo Pfizer/BioNTech et le laboratoire Moderna se disent prêts, ils entendent déposer une demande de commercialisation. L’Agence américaine des Médicaments doit à présent donner son autorisation, elle se réunira le 10 décembre.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a quant à elle annoncé ce mardi 1er décembre qu'elle tiendrait une réunion extraordinaire le 29 décembre "au plus tard" pour donner, ou pas, son feu vert à la commercialisation du vaccin contre le Covid-19 développé par l'Allemand BioNTech et l'Américain Pfizer.
Alors que le Royaume-Uni est devenu mercredi 2 décembre le premier pays à approuver l'utilisation massive du vaccin de Pfizer/BioNTech, qu'en est-il en France, en Belgique, en Suisse et au Canada ?
Qui protéger en priorité ? "Les plus vulnérables et ceux qui s'en occupent", a résumé lundi 30 novembre la présidente de la Haute autorité de santé (HAS), Dominique Le Guludec, au cours d'un point presse en ligne.
La HAS a préconisé que les personnes âgées vivant dans les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), environ 750.000 personnes, et les salariés de ces établissements présentant "un risque de forme grave" en raison de leur âge ou de leur santé, soit 90.000 à 100.000 personnes, soient visés par la première phase de vaccination.
Avec plus de 16.000 morts parmi leurs résidents (sur un total de 52.000) et des restrictions de visites drastiques des familles, les Ehpad ont payé un très lourd tribut à l'épidémie de Covid-19.
#COVID19 | La publication du jour#Vaccination - Recommandations préliminaires sur la stratégie de priorisation des populations à vacciner https://t.co/4X8XlYXhpH
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) November 30, 2020
Synthèse des 5 phases identifiées pic.twitter.com/60rvOPKtlV
Le calendrier proposé par la HAS se décline ensuite en quatre autres phases : les personnes âgées (en priorité les 75 ans) et les personnels sanitaires, puis les plus de 50 ans, ensuite les personnes dont le métier favorise une infection et les personnes vulnérables et en précarité, et, enfin le reste de la population.
Jean Castex expose ce jeudi 3 décembre la stratégie du gouvernement sur les vaccins.
Le gouvernement devrait suivre les "cinq phases progressives" recommandées lundi 30 novembre par la Haute autorité de Santé (HAS), en commençant par les personnes âgées résidant en Ehpad et les salariés à risque de ces établissements.
Deux jours plus tôt, mardi 1er décembre, la France avait dit envisager une campagne de vaccination pour le grand public au printemps. Le président français Emmanuel Macron a quant à lui confirmé sa prévision d'"une première campagne très ciblée, avec des vaccins de première génération", réservée aux personnes les plus vulnérables début 2021, suivie d'une autre "plus large et plus grand public", qui s'ouvrira "quelque part entre avril et juin".
"Il ne s'agira pas d'une stratégie de vaccination obligatoire", a réaffirmé le chef de l'Etat.
D'après les dernières informations relayées par nos confrères de la RTBF, les premiers vaccins contre le Covid-19 sont attendus au plus tôt à la mi-janvier en Belgique. C'est en tout cas ce qu'a affirmé la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, ce mardi 1er décembre, en commission du parlement régional. "L’ensemble du dispositif est en train de se mettre en place", a-t-elle dit.
Ce mercredi 2 décembre une nouvelle conférence interministérielle (CIM) Santé publique est attendue. Elle doit se prononcer sur la stratégie à suivre, précise la RTBF. Elle devrait notamment permettre de définir "les publics prioritaires pour la vaccination". "Nous suivrons les conclusions des spécialistes et déciderons de vacciner, dans l’ordre, le personnel et les résidents des centres de santé ; le personnel de santé du social ; les plus de 65 ans puis les plus de 45 ans avec comorbidité", a assuré la ministre Morreale.
La vaccination ne sera par ailleurs pas obligatoire mais ouverte aux volontaires, avait aussi décidé la Conférence interministérielle Santé publique, qui s'était rassemblée autour du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke ses homologues des entités fédérées.
"Il y a de très bonnes chances, si tout fonctionne bien, qu'on puisse vacciner la majorité des Canadiens d'ici septembre prochain", a déclaré M. Trudeau, estimant que le Canada est "en très bonne position à ce niveau-là".
Un général coordonnera la distribution des vaccins. Il s'agit de Dany Fortin, "un officier chevronné", a salué Justin Trudeau. Il sera à la tête d'un nouveau Centre national des opérations, au sein de l'Agence de santé publique du Canada. Les Forces armées canadiennes seront mobilisées pour soutenir la logistique et la distribution des vaccins, notamment pour les communautés autochtones et rurales du pays.
En conférence de presse ce mardi 1er décembre, le Premier ministre québécois, François Legault, a annoncé que 700 000 Québécois pourraient être vaccinés d'ici le 31 mars.
"On n'a pas de capacité de production de vaccins au Canada", elle a été supprimée il y a "plusieurs décennies", a expliqué M. Trudeau lors d'une conférence de presse.
"D'autres pays qui en ont, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne (..) vont évidemment prioriser l'accès à leurs vaccins à leurs citoyens d'abord", a-t-il dit.
Il a cependant assuré que les Canadiens commenceraient à recevoir un vaccin avant "que tout le monde soit vacciné aux Etats-Unis".
Lors d'une conférence de presse le vendredi 27 novembre, Justin Trudeau a annoncé que "la majorité des Canadiens" pourraient se faire vacciner "d'ici septembre 2021", "si tout fonctionne bien".