En Suède, selon les premières tendances le parti social-démocrate, le parti sortant, est arrivé en tête des législatives. De son côté, l'extrême-droite réalise une poussée moins importante que prévue.
A l'annonce des premières estimations, ces supporters du parti d'extrême-droite suédois, laissent éclater leur joie. Et leur chef, Jimmie Åkesso, se félicite de ce qu'il considère comme une victoire.
"Vous savez quoi, mes amis de Suède? Ils disent à la télévision que c'est difficile de déclarer un vainqueur de cette élection. Je sais qui a gagné cette élection, c'est nous, les Démocrates de Suède !" dit son leader, Jimmie Åkesson. Et d'ajouter : "Je suis prêt à coopérer, avec tous les partis."
Pourtant, ce parti nationaliste, serait loin de la vague espérée par son président. Il serait crédité de 16 à 19% des voix selon deux pronostics. Une poussée, mais pas une percée...
Je suis prêt à discuter avec les autres partis, je suis prêt à négocier avec les autres partis. Jimmie Åkesson, leader des Démocrates de Suède
Le chef de l'extrême droite espère pouvoir négocier, avec les conservateurs. Ils sont au coude à coude dans ces élections. Devancés, par le parti de gauche, des sociaux démocrates...
Main tendue de la gauche en direction de l'opposition conservatrice
Dans le QG du vainqueur annoncé, l'ambiance n'était pourtant pas à la fête. Car si la gauche, actuellement au pouvoir, limite la casse, elle perd des points, par rapport aux dernières législatives.
"Bien sûr nous aurions aimé faire un meilleur score" soupire Lena Radstrom Baastad, une militante du parti social-démocrate. "Mais avec le vent d'extrême droite qui souffle partout en Europe, souffle aussi en Suède." ajoute-elle. "Nous pouvons conclure que nous avons fait une très bonne campagne." précise t-elle au final.
Le Parlement suédois, Stockholm | AP PHOTO • MICHAEL PROBST
C'est traditionnellement le dirigeant du parti ayant le plus de voix qui prend les rênes de la Suède. Mais cette fois, se dessine un nouveau paysage politique. Stefan Löfven, le premier ministre social-démocrate, a l'intention de rester aux commandes pour faire barrage au parti anti-immigration.
"Se séparer en blocs politique est idiot. Cela pourrait paralyser la démocratie suédoise", clame le premier ministre devant ses supporters.
Aujourd'hui cela doit être la mort des blocs politiques Stefan Löfven, le premier ministre social-démocrate
Les résultats officiels ne sont pas encore annoncés, mais plusieurs partis ont d'ores et déjà déclaré vouloir entamer des négociations pour des alliances, dès lundi matin. Il apparaît désormais évident que c'est la droite conservatrice qui a les cartes en main.