Fil d'Ariane
Les conditions d'acquisition de certaines armes, seront désormais plus encadrée. La manœuvre vise à mettre la confédération en conformité avec des mesures antiterroristes de l'Union européenne.
Avec un taux à 43,34%, la participation à cette votation a été plutôt faible. Néanmoins près de deux tiers des électeurs de la Confédération (63,7%) ont validé la réforme (contre 36,3% en faveur du non), selon les chiffres définitifs donnés par l'agence de presse suisse Keystone-ATS.
Sur les 26 cantons suisses, un seul, le canton italophone du Tessin (sud-est), a rejeté le texte à 54,5%.
Aujourd'hui, les opposants à ce durcissement accuse le gouvernement suisse d'avoir agité un chiffon rouge pour apeurer les électeurs.
"Dommage que la population ait suivi l'argument de la peur avec Schengen. C'est un peu malheureux, mais nous acceptons le résultat", a réagi Olivia de Weck, vice-présidente de ProTell, le lobby pro-armes mobilisé contre la nouvelle législation.
Avant le scrutin, la confédération soutenait qu'un rejet de cette nouvelle législation pourrait aboutir à une exclusion de la Confédération des accords européens de Schengen et de Dublin. Ce sont des accord auxquels la Suisse est associée sans être membre de l'UE.
L'espace Schengen est une zone de libre circulation, où les contrôles aux frontières sont abolis en temps normal. Elle est actuellement composée de 26 pays, dont 22 membres de l'UE.
Une telle exclusion aurait eu des conséquences dans les domaines de la sécurité et de l'asile. Les autorités fédérales avançant également des préjudices possibles en matière de tourisme, et des pertes éstimées à "plusieurs milliards de francs suisses par an".