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Suite de la "guerre froide" vénézuélienne

Porté par un soutien international croissant, le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, accentuera dimanche sa pression en faveur d'élections en convoquant une nouvelle manifestation et en offrant l'amnistie aux militaires tournant le dos au chef de l'Etat Nicolas Maduro.
 

Juan Guaido peut ajouter à la liste de ses soutiens l'Union européenne.
A l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, 
l'Europe a lancé un ultimatum à Nicolas Maduro.
 

L'Union européenne demande avec force la tenue urgente d'élections présidentielles libres, transparentes et crédibles, en accord avec les standards démocratiques internationaux et la Constitution du Venezuela.
Alan Duncan - Ministre d'Etat pour l'Europe et les Amériques.


Une prise de position initiée par Londres, Madrid, Paris, Berlin et Bruxelles
bienvenue pour Juan Guaido, président autoproclamé.
 

Je salue le geste franc de l'Union européenne pour soutenir le Venezuela. Un geste franc pour soutenir et reconnaitre la lutte pour la démocratie dans notre pays.
Juan Guaido - Président autoproclamé du Venezuela.

Le camp de Nicolas Maduro, lui, perçoit derrière les propos européens une tentative de coup d'Etat, orchestrée depuis Washington.
 

Les Etats-Unis ne sont pas derrière le coup d'Etat. Ils sont à son avant-guarde. Ils dictent les ordres, pas seulement à l'opposition vénézuélienne mais aussi à leurs satellites dans la région et en Europe.
Jorge Arreaza - Ministre venezuelien des Relations extérieures.


Les Européens ont donné huit jours à Maduro pour convoquer de nouvelles élections.

Un délai sur lequel ironise la Russie, principal allié du président chaviste. 
 

J'ai entendu l'Union européenne parler de ce délai absurde de 8 jours. Je me demande quel génie ridicule a inventé cette formule.
Vassily Nebenzi - représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies.

L'Union européenne n'est toutefois pas unanime sur la question vénézuélienne.

Certains de ses membres, comme la Grèce, soutiennent toujours Maduro.

► Lire aussi : Maduro tend une main, Guaido la refuse

 

Les autres réactions occidentales :

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a indiqué samedi, dans le cadre de la rencontre d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies réclamée par Washington, qu'il était plus que temps de soutenir le peuple vénézuélien alors qu'il tente de se libérer de ce qu'il a qualifié d'"État mafieux illégitime" du président Maduro, et d'appuyer Juan Guaido.

Quant au Canada, par la voix de son représentant aux Nations unies, l'ambassadeur Marc-André Blanchard, il a réitéré son appui "à la seule institution démocratiquement élue du Venezuela, l'Assemblée nationale" dont Juan Guaido est le président. "Nous avons fermement rejeté les revendications illégitimes du président Nicolas Maduro", a poursuivi M. Blanchard, en évoquant des "élections frauduleuses", avant d'affirmer que "le régime Maduro n'a aucune légitimité pour gouverner le pays" : 

 

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Du côté des Européens, hier, samedi 26 janvier 2019, le président français Emmanuel Macron avait réagi sur son compte twitter, écrivant : "Le peuple vénézuélien doit pouvoir décider librement de son avenir. Sans élections annoncées d’ici 8 jours, nous serons prêts à reconnaître @jguaido comme « Président en charge » du Venezuela pour enclencher un processus politique. Nous y travaillons entre partenaires européens". Une ligne partagée par Londres, Madrid et Berlin. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a ainsi tweeté : "Nous ne cherchons pas à mettre ou à renverser des gouvernements, nous voulons la démocratie et des élections libres au Venezuela. En tout état de cause, si dans huit jours, aucun appel à des élections justes, libres, transparentes et démocratiques n’est lancé, l’Espagne reconnaîtra Juan Guaido comme président du Venezuela".