Fil d'Ariane
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Le 15 mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, un mouvement de protestation éclate en Syrie, pays gouverné d'une main de fer depuis 40 ans par la famille Assad. Bachar, le fils, a succédé en 2000 à son père Hafez.
A la suite d'un appel pour "une Syrie sans tyrannie", de petites manifestations ont lieu à Damas avant d'être violemment dispersées. Mais c'est à Deraa (sud) que le mouvement prend rapidement de l'ampleur avec au moins 100 morts dans la répression de manifestations (témoins et militants) déclenchées après l'arrestation et la torture d'élèves soupçonnés d'avoir écrit des slogans antirégime sur les murs.
En avril, la contestation s'élargit puis se radicalise, avec des appels à la chute du régime.
En juillet, un colonel réfugié en Turquie annonce la création de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de civils ayant pris les armes et de déserteurs. Des groupes à tendance islamiste se joignent à la rébellion.
Après 6 ans de guerre les #syriens continuent à souffrir. Toutes parties doivent être engagés pour la paix en #Syrie https://t.co/0f4KRJ0VYN
— Canada et Syrie (@CanadaSyrie) March 13, 2017
Le 1er mars 2012 à Homs (centre), l'armée reprend le contrôle du quartier rebelle de Baba Amr après un mois de siège. Plusieurs opérations sanglantes avaient été menées, notamment à Hama (centre), après d'immenses manifestations contre le régime.
Le 17 juillet 2012, l'ASL lance la bataille de Damas. Le gouvernement garde le contrôle de la capitale, mais des zones de sa banlieue passent sous contrôle rebelle.
A partir de 2013, des hélicoptères et des avions du régime larguent régulièrement des barils d'explosifs sur les secteurs rebelles dans le pays.
Dès avril 2013, le chef du Hezbollah libanais, allié de l'Iran, reconnaît l'engagement de ses combattants aux côtés du régime. L'Iran chiite est le principal allié régional du régime d'Assad.
After 6 years of war, Syrians deserve justice. YOU can pressure the UN to make this happen now: https://t.co/vivw8mE9F2 pic.twitter.com/6jK9QkkJ8U
— AmnestyInternational (@amnesty) March 14, 2017
Le 21 août 2013, une attaque au gaz sarin sur deux bastions de la rébellion de la périphérie de Damas fait des centaines de morts.
Les Etats-Unis, qui évoquent un chiffre d'au moins 1.429 morts, dont 426 enfants, accusent Damas. Des frappes américaines contre le régime sont cependant évitées in extremis grâce à un accord avec la Russie, soutien d'Assad, sur la destruction de l'arsenal chimique syrien.
RT yayaberlin: 6 ans de détresse en Syrie et cette photo extraordinaire afpfr en Une du Tagesspiegel allemand pic.twitter.com/xySeqYeFhH
— PetitBuzz ♥ #2017 (@PetitBuzz) March 15, 2017
En 2014, le groupe Etat islamique (EI) s'empare de vastes régions dans le Nord, éclipsant la rébellion. Raqa devient sa place forte.
Dès 2013, des jihadistes, notamment du Front al-Nosra (qui sera rebaptisé Fateh al-Cham), avaient renforcé leur assise dans le Nord.
En septembre 2014, Barack Obama met en place une coalition internationale anti-EI.
Les Kurdes de Syrie, qui avaient dès 2013 établi une administration autonome dans des zones du Nord, vont prendre avec l'appui des raids de la coalition des régions clés à l'EI, dont Kobané, en 2015.
RDV 14/03 19h place Bellecour #Lyon#ExpoBombardés met en lumière des réfugiés syriens
— Handicap Intl France (@HI_france) March 13, 2017
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Le 30 septembre 2015, la Russie entame une campagne de frappes aériennes, affirmant viser des groupes "terroristes", dont l'EI. Mais les rebelles et les Occidentaux accusent Moscou de viser surtout des groupes rebelles modérés.
Ces frappes aident le régime, alors en très grande difficulté, à reprendre du terrain.
Le 24 août 2016, la Turquie, qui soutient la rébellion, lance une opération de l'autre côté de sa frontière pour chasser l'EI, mais aussi les milices kurdes.
Le 22 décembre 2016, après un siège asphyxiant des quartiers rebelles d'Alep et une offensive dévastatrice, le régime reprend le contrôle total de la deuxième ville du pays. Des milliers de rebelles et de civils sont évacués en vertu d'un accord parrainé par l'Iran, la Russie et la Turquie.
Le 30 décembre, un cessez-le-feu entre en vigueur, en vertu d'un accord russo-turc, sans les Etats-Unis.
#Syrie : Si vous ne l'avez pas encore lu, découvrez vite La Citadelle des Réfugiés le reportage BD de @jeremiedres https://t.co/eipz8KmZY0 pic.twitter.com/Jjw3Yhr0eS
— UNICEF France Médias (@UNICEF_Media_Fr) March 15, 2017
Raqa, principal fief de l'EI en Syrie, est visé depuis début novembre par une offensive d'une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, les Forces démocratiques syriennes (FDS).
La Turquie, hostile aux kurdes, s'oppose à ce que la reprise de Raqa soit confiée aux FDS.
Le régime syrien a également annoncé que la prise Raqa était sa priorité.
Début de nouveaux pourparlers sur la #Syrie à #Astana, en l'absence des rebelles https://t.co/0GT5dbEf91 pic.twitter.com/8WwMAWIYCC
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) March 14, 2017