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Récit : May Vallaud, montage : Franck Garnier
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Syrie : Bachar el-Assad en visite dans la Ghouta orientale

Bachar al Assad s'offre une virée en voiture dans les ruines de la Ghouta orientale. Le président syrien était dimanche 18 mars dans la province bombardée depuis plusieurs semaines par son armée.

C'est sur les réseaux sociaux que Bachar el-Assad communique autour de sa visite dans la Ghouta Orientale. Des photos et des vidéos, avec à l'image le président syrien au volant d'une voiture. Visiblement très décontracté, c'est lui-même qui commente... alors qu'il s'apprête à sortir de Damas : "nous nous rendons dans la Ghouta pour y observer la situation et pour voir les forces armées qui combattent ainsi que les zones libérées". 

Un peu plus loin sur une route bordée d'habitations bombardées, Bachar el Assad fait sa propagande.. sur le réseau Tweeter. 

Le peuple retourne vers le gouvernement. Cela confirme tout ce que nous avons toujours dit. Le peuple désire le gouvernement car il est la mère et le père légitime du peuple. C'est la face légitime de toute action politique ou militaire. 

Bachar el-Assad, président syrien

Les vidéos montrent ensuite un Président arrivé sur zone, et accueilli en héros par les militaires. La mise en scène se poursuit avec un Bachar el-Assad modeste, ému par tant d'honneurs et très proche de ses hommes auxquels ils se mêlent visiblement volontiers. "A chaque balle que vous tirez contre un terroriste, leur dit-il, vous changez l'équilibre: chaque conducteur de char qui avance d'un mètre, change la carte politique du monde".

Relire : Qu'est-ce que la Ghouta, théâtre d'horreurs et champ de bataille ?

Reconquête violente

Cela faisait des années que Bachar el-Assad ne s'étaient pas rendu dans la Ghouta Orientale, juste aux portes de Damas. Aujourd'hui, les forces gouvernementales en contrôlent plus de 80%. Une reconquête d'une violence inouïe : selon l'OSDH, en un mois, plus de 1400 civils auraient péri dans les bombardements dont près de 300 enfants. Et plus de 20 000 personnes auraient fui l'enclave ces derniers jours.