
Fil d'Ariane
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L'objet du désacord était trop profond et l'enjeu, trop important. Jim Mattis relégué au passé, c'est à son adjoint, Patrick Shanahan, que reviendra la lourde tâche d'organiser le retrait des forces américaines de Syrie. Une décision qui divise profondément l'administration américaine.
Beaucoup considèrent ce départ comme une trahison envers leurs alliés sur le terrain, les forces kurdes. La France, de son côté, reste pour le moment présente au sein de la coalition anti-djihadiste comme l'a réaffirmé Emmanuel Macron en visite au Tchad.
Être alliés, c'est combattre épaule contre épaule, c'est la chose la plus importante pour un chef d'État et un chef des Armées. Ça veut dire que vous acceptez que vos soldats combattent et prennent des risques aux côtés d'autres soldats, et parfois, qu'ils remettent leur vie dans la main des forces alliées.
Emmanuel Macron, Président français
Pour Donald Trump, c'est désormais à l'armée turc de terminer la tâche. Et durant ces dernières heures, les troupes turques se sont massées près de la frontière avec la Syrie. Mais une potentielle offensive ne devrait pas être dirigée contre l'Organisation État Islamique mais contre ces mêmes forces kurdes, hier alliées des États-Unis et qu'Ankara considère depuis toujours comme une menace.
Car dans les faits, les possibilités d'intervention de l'armée turque contre l'OEI semble très restreintes. La raison est simple: les derniers combattants du groupe se situent à plus de 200 kilomètres de la frontière turque, près de la ville de Hajin.
Beaucoup dénoncent un prétexte pour envahir cette partie du nord de la Syrie dans les prochaines semaines. Une offensive qui pourrait sonner le glas des revendications autonomistes kurdes. Et plus grave encore, qui pourrait causer une crise humanitaire dans la région où résident actuellement des dizaines de milliers de civils.