Fil d'Ariane
Cinquante tonnes de "matériel médical de première necessité" fournies par la France et transportées par la Russie : l'avion, un gros porteur Antonov 124 de l'armé russe, a décollé de l'aéroport de Châteauroux dans la nuit de vendredi 20 juillet à samedi 21 en direction de la base russe de Hmeymim, dans l'Ouest de la Syrie. Le convoi doit être acheminé dans la Ghouta Orientale.
Une opération humanitaire conjointe entre la Russie et un pays occidental, c'est inédit dans la région. Les 400 000 euros d'aide sont destinés en priorité aux 500 personnes les plus gravement blessées.
Ils sont près d'un demi-million à vivre dans la Ghouta orientale. La région a été reprise en avril dernier par les forces pro-gouvernementales. Depuis, très peu d'aide humanitaire est parvenue sur place.
Moscou envisage désormais de travailler aussi avec les États-Unis sur la question du retour des autres réfugiés en Syrie :
Le retour des réfugiés et des déplacés chez eux, dans leur lieu de résidence, est devenu notre priorité, afin de permettre le retour à une vie paisible et normale, et pour remettre le pays sur pied le plus vite possible.
Mikhail Mizintsev, Ministre de la Défense russe
Dans le même temps, les opérations d'évacuation se poursuivent en Syrie. Au Sud, les rebelles syriens ont accepté de céder les territoires sous leur contrôle dans la province de Quneitra, à proximité du plateau du Golan. Ce secteur échappait au contrôle de Damas et de ses alliés depuis 2012.
Dans le Nord du pays, un autre accord a été conclu cette semaine entre la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée du régime. Il a permis cette fois l'évacuation de milliers de civils et combattants des villes pro-régimes de Foua et Kefraya, tombées cette semaine.