Fil d'Ariane
Au fil des batailles, et sans argent pour fuir le pays, les plus pauvres se sont retrouvés dans la province d'Idlib. Opposants de Bachar Al Assad, ils ne veulent pas prendre le risque de revenir dans les zones reconquises par le régime syrien. Depuis une semaine, ces déplacés se préparent à nouveau au pire. Car l'aviation russe bombarde le sud de ce dernier grand bastion aux mains de la rébellion.
Il ne peuvent, aujourd'hui, pas aller plus loin, à moins que le gouvernement turc ne décide de les accueillir. Un scénario qui paraît pourtant peu probable.
Résignés, ils se sentent pris au piège et ce, peu importe le scénario : "Qu'est ce qu'on va faire ? A chaque fois, ça nous poursuit et on s'échappe. Où est-ce qu'on irait ? On ne peut pas aller plus au nord. On est coincés ici", ajoute Mamdouh Abu Al-Saoud, réfugié, lui aussi.
Sur les 3 millions de civils que compte la province, la moitié serait des déplacés internes. Pour la communauté internationale, la bataille d'Idlib pourrait devenir la pire catastrophe humanitaire du XXIe siècle.
Mardi 11 septembre, Jean-Pierre Raffarin évoquait sur le plateau de TV5MONDE la situation en Syrie et la position russe :
En #Syrie," la Russie a compris qu'elle avait un espace nouveau. Elle a pris la place des Etats-Unis", analyse Jean-Pierre Raffarin @jpraffarin sur @TV5MONDE. Entretien à voir à 18h sur notre antenne et dès maintenant sur notre site : https://t.co/rcPJTy3J3l pic.twitter.com/eN8IoXIyxA
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) September 11, 2018
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