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Syrie : manœuvres diplomatiques avant manœuvres militaires ?

Plusieurs pays occidentaux voulaient frapper l'armée syrienne, accusée d'avoir utilisé des armes chimiques sur des civils près de Damas. La tension de ces derniers jours semble laisser la place aux négociations. Le Président Poutine a mis en garde contre tout acte irréfléchi et dangereux en Syrie.  

C'est une valse hésitante pour des chancelleries occidentales qui jouent leur crédibilité. D'accord pour une intervention contre Bachar el Assad, elles doivent en définir le cadre et l'ampleur. Et déjà les dissentions se font sentir. Première dehors, l'Allemagne annonce qu'elle ne participera pas à l'intervention mais soutient malgré tout une initiative occidentale.


Je suis convaincu que le recours répété à ces armes chimiques, qui sont condamnées au niveau international, ne peut pas rester sans conséquences. On ne peut pas simplement fonctionner comme si de rien n'était. Il faut que les partenaires parlent, il faut arriver à une solution politique.Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères

Pour les autres il s'agit de ne pas se limiter à une frappe ponctuelle tout en évitant une escalade face à la Russie. Washington tergiverse, la France joue les va-t-en-guerre et Le Royaume-Uni envisage seulement quelques frappes "politiques" contre le régime syrien. Malgré ses capacités limitées, Londres cherche à renvoyer l'appareil à ses alliés après l'affaire skripal.

Face aux hésitations, c'est bien la Russie qui mène la danse, avec son flegme habituel.
Serguei Lavrov sait mettre en garde sans marcher sur les pieds de ses adversaires :


Même de petits actes pourraientprovoquer de nouvelles vagues de migrants en Europe et d'autres développements dont ni nous, ni nos partenaireseuropéens n'ont besoin, et ne peuvent que réjouir ceux qui sont protégés par un océan.

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères

Pendant ce tango diplomatique des négociations seraient menées en coulisses entre Américains et Russes pour "encadrer" les frappes contre des cibles du régime syrien.

Et comme pour ralentir un peu plus le pas, le Conseil de sécurité doit encore se réunir à la demande de la Russie pendant que sur le terrain les premiers experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques doivent arriver à Damas Samedi. Une première depuis 2014