Négociations « au point mort »
Suite à ces nouvelles offensives de l’armée syrienne, Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies, a annoncé qu’il poursuivrait les efforts de paix en Syrie, selon l’AFP. « Nous sommes déterminés à ramener régime et opposants à la table de négociation ici à Genève, le plus tôt possible » a-t-il ajouté.
Cette annonce survient alors que la dernière conférence de Genève s’est soldée par un échec. En effet, le 15 février dernier, aucune des parties (régime syrien et opposition) n’a changé de position. Xavier Baron, auteur du livre « Aux origines du drame syrien » précise: « D'un côté le régime dit "on veut combattre les terroristes (sous entendu les opposants)" et l'opposition répond : "on peut discuter mais il faut qu'Assad parte" ».
L’ONU ne semble pas très convaincante sur ce sujet brulant. Le régime syrien s’en est d'ailleurs pris, il y a quelques jours, à Ban Ki Moon. Il l'accuse de « manquer d’objectivité » concernant la situation humanitaire du pays. « Ban Ki Moon a été très critique vis-à-vis de la Syrie. Il a notamment pointé du doigt à plusieurs reprises le désastre humanitaire et dramatique qui a lieu en Syrie. Il est dans son rôle, il ne peut pas rester silencieux, même si cela ne plaît pas à Assad » assure Xavier Baron.
Dans ce contexte, les négociations entre les différents acteurs syriens et la communauté internationale, sont « au point mort par rapport à ce que l’on attendait, peut-être de façon très naïve, de Genève. Pas de transition politique et pas d'accord global national » regrette Frédéric Pichon. Face à cette crise, quelles solutions peut-on envisager ? Frédéric Pichon avance des hypothèses. Les seules choses à faire, selon lui, pour « renverser la situation et affaiblir le régime syrien seraient des frappes ciblées sur un certain nombre de ses bases fondamentales et d’exercer une pression sur la Russie pour qu'elle force le régime à mettre de l'eau dans son vin.»