Après avoir semblé hésiter longuement, Barack Obama a dévoilé ses intentions ce samedi 31 août. Dans une allocution télévisée, il a annoncé avoir décidé de frappes contre la Syrie. Il va pour cela demander le feu vert du Congrès. Les Américains affirment posséder des preuves de l'implication du régime de Damas dans l'attaque chimique du 21 août.
La déclaration du président américain a été organisé rapidement , elle était courte et claire : "J'ai décidé que les États-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien", mais, " je vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force". Barack Obama a ajouté que le pays est " prêt à frapper quand nous le choisirons". Le Congrès est en vacances jusqu'au 9 septembre, ce qui éloigne la perspective de l'action militaire, le président a semblé indiqué qu'il ne serait pas rappelé en session extraordinaire. L'annonce du président américain intervient alors que les inspecteurs de l'ONU ont quitté la Syrie emportant avec eux divers échantillons destinés à faire la preuve - ou non- qu'une attaque chimique a bien eu lieu le 21 août dans les environs de Damas. Mais les Nations Unis ont déjà prévenu que les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours, peut-être deux semaines. Barack Obama est donc prêt à agir sans l'aval de l'ONU : toute résolution est bloquée par la Russie et la Chine, alliés de Damas. Il agira également sans l'appui d'alliés historiques comme la Grande-Bretagne et le Canada. Les deux pays ont déjà annoncé qu'il ne serait pas de cette opération, du moins dans l'immédiat. Les États-Unis peuvent quand même s'appuyer sur la France, l'Australie, la Turquie et certains pays arabes comme l'Arabie Saoudite et les Émirats. Au chapitre des déclarations du jour, le président russe Vladimir Poutine qualifie d'absurdité totale les accusations d'utilisation d'armes chimiques par la Syrie et appelle les États-Unis à présenter les preuves qu'ils disent avoir. En Iran, le chef des Gardiens de la révolution islamique met en garde contre une intervention militaire américaine, affirmant qu'elle provoquera des réactions "au-delà" des frontières de la Syrie. L’Iran est un des principaux soutien du régime de Damas.