La guerre des gaz
Officiellement, depuis octobre 2013, la Syrie a intégré la convention sur l'interdiction des armes chimiques. Le pays a accepté de démanteler son arsenal chimique en vertu d'un accord négocié par les États-Unis et la Russie après un bombardement au gaz sarin qui a fait des centaines de morts le 21 août dernier à la Ghouta, dans la périphérie de Damas. Au moins 281 personnes avaient été tuées, selon un bilan français... et plus de 1 400 d’après les États-Unis.
Mais, et c'est là où git le lièvre, le régime n'a pas obligation de déclarer le gaz de chlore en tant qu'arme chimique ! Il est en effet souvent utilisé par le secteur industriel. Par ailleurs, Damas soutient que les rebelles auraient pris le contrôle d'une usine de fabrication de chlore, à quelques 40 kilomètres d'Alep. Une information invérifiable. Déjà, le 27 mai, une équipe d'inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (
OIAC ), présente en Syrie , avait été la cible d'une attaque de rebelles les empêchant d'accéder au site où se serait déroulée l'une de ces attaques, (dans le village de Kafr Zeta situé à quelque 200 km au nord de Damas).
Selon un rapport préliminaire de l'OIAC, "des agents chimiques toxiques, probablement des agents irritants pour les voies respiratoires, comme le chlore, ont été utilisés de manière systématique dans un certain nombre d'attaques".
En France, le Quai d’Orsay évoque quatorze attaques présumées au chlore depuis octobre.