Washington fait planer la menace d'une action militaire en Syrie. Les Etats-Unis de Donald Trump entendent bien punir le régime de Bachar Al-Assad, accusé d'avoir attaqué l'enclave rebelle de Douma à l'arme chimique, dans la Ghouta orientale.
Depuis ce dimanche c'est en discussion. Reste à savoir quand et comment ce qui est encore une menace va se concrétiser en action militaire. Dans le viseur de la diplomatie occidentale : le régime syrien tenu pour responsable par les Etats-Unis et la France de l'attaque chimique sur Douma samedi dernier.
Nous allons prendre une décision ce soir ou très bientôt et vous la connaîtrez mais nous ne pouvons pas laisser passer des atrocités comme celles qui viennent d'arriver, c'est horrible. Nous ne pouvons pas laisser ça arriver. Dans notre monde, on ne peut pas laisser passer ça.
Donald Trump, Président des Etats-Unis
Le Pentagone s'avance même un peu plus que la Maison Blanche et n'exclut pas, par la voix du ministre américain de la Défense, des frappes contre le régime syrien. Dans ce contexte, la réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, réclamée notamment par la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni aura été des plus tendues face à la Russie, alliée du régime de Damas avec l'Iran. Moscou estime que la résolution proposée par les Etats-Unis ce lundi pour créer un mécanisme d'enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie , contient des éléments inacceptables. Pour la France il n'existe aucun doute sur les auteurs de cette nouvelle attaque chimique (entendez le régime de Damas), mais Paris met aussi en cause très sévèrement les alliés de Bachar Al-Assad.
L'appui militaire russe et iranien est présent sur le terrain et à tous les échelons de l'appareil de guerre syrien et aucun avion syrien ne décolle sans que l'allié russe en soit informé. Ces attaques sont donc intervenues soit avec l'accord tacite ou explicite de la Russie, soit malgré elle et en dépit de sa présence militaire.
François Delattre, Ambassadeur de France auprès des Nations Unies
Samedi dernier la ville de Douma aurait été la cible d'une attaque chimique au chlore. Selon plusieurs sources en Syrie dont notamment les secouristes syriens en zone rebelle, les casques blancs parlent de plus de quarante morts.