Fil d'Ariane
Le drapeau syrien flotte et l'ordre russe règne, ce jeudi, à Douma et dans la Ghouta orientale, région proche de Damas, reprise totalement aux rebelles selon les communiqués de l'armée russe et les images de sa télévision. Les soldats russes sont d'ailleurs omniprésents sur le terrain.
Depuis le début de l'année, le régime syrien avait fait une priorité de la reconquête de ce territoire quitte à utiliser tous les moyens, même peut-être, des armes chimiques, ce qu'il nie mais qui indigne une partie de la communauté internationale.
Le 7 avril, une présumée attaque de cette sorte aurait fait plus de 40 morts. Jeudi, le président français affirme en avoir la certitude.
Nous avons la preuve que la semaine dernière, des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore et qu'elles ont été utilisées par le régime de Bachar al-Assad.
Emmanuel Macron, président français
En pointe dans la coalition anti-Damas, les Américains tergiversent. Hier, dans un tweet, Donald Trump annonçait l'imminence d'une frappe. Aujourd'hui, un autre tweet vient modérer cette impulsivité. "Cela pourrait être bientôt ou pas si tôt que cela", écrit-il.
C'est que le régime syrien a des alliés puissants. Les Russes, en premier lieu, qu'il s'agit de ménager. Très remontés et très armés en Syrie, il s'agirait de ne pas les toucher militairement et de déclencher des réactions incontrôlables.
Le Kremlin vient d'ailleurs de reconnaître que la communication entre militaires russes et américains est toujours active.
La Syrie semble s'attendre, quand même, à des représailles de la coalition américaine, française et britannique. Elle a commencé à évacuer des aéroports et des bases militaires.