Une effroyable parenthèse ? La mort du tueur présumé de sept personnes dans le sud-ouest de la France marque la reprise des hostilités électorales. Officiellement, les candidats avaient mis la campagne en veille lundi après l'attaque contre une école juive.
Les faits
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Dignité et retenue ?
22.03.2012Par Matthieu Vendrely
Si la plupart des candidats ont affiché pendant trois jours une retenue de façade, leur entourage n'a pas attendu le "dénouement" de l'affaire pour relancer les hostilités. Dès mercredi soir dans un entretien au quotidien de droite Le Figaro, Jean-François Copé, le président de l'UMP (le parti présidentiel) reproche au Parti socialiste et aux Verts d'avoir "souvent nié la dangerosité (...) de toutes les formes de fondamentalisme et d'intégrisme". Dès le début de l'entretien, M. Copé se refusait pourtant à aborder la campagne présidentielle... Cette sortie n'est pas isolée et semble même constituer, pour l'UMP, ce que l'on appelle un élément de langage. Une manière de préparer la reprise officielle de la campagne du candidat Nicolas Sarkozy, et les thèmes qui y seront développés. Toujours à droite, alors que le tueur présumé est toujours dans son appartement de Toulouse, le chef de la diplomatie Alain Juppé déclare sur Europe 1 qu'«on voit dans ce genre de tragédie la différence entre ceux qui ont l'étoffe d'un homme d'Etat et ceux qui se comportent en simples politiciens».
La Gauche pas en reste
Au Parti socialiste, certains ont également mis les pieds dans le plat. Le "monsieur sécurité" du PS s'est attiré les foudres en critiquant sut Twitter le travail des policiers du RAID.
Le député du Finistère corrigera ses propos une heure et demi plus tard reconnaissant que son tweet était "malvenu et inadapté" et saluant le travail de l'unité d'élite de la police. Souci, dans le même temps, l'un de ses collègues socialistes, le président du conseil général de l'Essonne demande... la démission de Guéant après ce qu'il appelle le "triple fiasco de Toulouse".
L'UMP pointe les déclarations du Parti socialiste dans une vidéo publiée ce jeudi soir. Elle condamne la récupération de l'affaire par le PS. Nous ne sommes plus à une contradiction près...
Nous conclurons avec ce tweet du président de l'Oeuvre française (extrême-droite). Pour cet ancien élu Front national, l'affaire peut finalement s'expliquer en 140 signes.
Mohamed Merah, le tueur présumé de Toulouse et Montauban