Tristane Banon, l'accusatrice de DSK en France, s'exprime à son tour dans le journal de 20 h de TF1

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Tristane Banon, l'accusatrice de DSK en France, s'exprime à son tour dans le journal de 20 h de TF1
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Dix jours après l'entretien de Dominique Strauss-Kahn par Claire Chazal sur TF1, la chaîne française à la plus forte audience a donné la parole à Tristane Banon le jour même de sa confrontation avec celui qu'elle accuse de l'avoir tenté de la violer voilà huit ans et demi, en février 2003, à l'occasion d'un entretien que celui qui était alors député avait accordé à la journaliste écrivaine. Tristane Banon avait porté plainte en juillet dernier, 2011, alors que le procureur américain venait de remettre en liberté conditionnelle DSK dans l'affaire américaine (avant d'abandonner les charges fin août), parce que la femme de ménage qui l'accusait elle aussi de tentative de viol n'était pas assez crédible.

“DSK était aussi arrogant lors de notre confrontation que sur votre plateau.“

“DSK était aussi arrogant lors de notre confrontation que sur votre plateau.“
Quelques heures après la confrontation devant les enquêteurs dans les bureaux de la police judiciaire à Paris, et sans leurs avocats respectifs, Tristane Banon venait donc livrer son ressenti de cette "rencontre", interrogée par Laurence Ferrari. Dominique Strauss-Kahn en était reparti avec le sourire mais sans parole. Il s'était exprimé sur l'affaire le 18 septembre 2011, déjà sur TF1, qualifiant les faits décrits par la jeune écrivaine, d'imaginaires et de calomnieux. Tristane Banon est apparue très combattive et déterminée. "J'ai bien entendu maintenu ces accusations et cette confrontation est une première victoire pour moi. Dominique Strauss-Kahn s'y est montré aussi arrogant que le dimanche 18 septembre sur votre plateau. (...) Je l'ai regardé tout le temps, et lui ne m'a pas regardée une seule fois. Il n'a pas osé. Il répète en boucle que je l'accuse de faits imaginaires. (...) Mais pourquoi m'a-t-il donné rendez-vous (en février 2003, pour l'entretien ndlr) dans cet appartement qui était tout sauf un bureau, et manifestement une garçonnière ? A cette question que je lui ai posée aujourd'hui, sa réponse est incohérente : il dit qu'il n'était pas à son bureau ce jour-là. Mais alors, pourquoi pas dans son bureau de l'Assemblée nationale un autre jour ? Ce n'est pas moi qui avait fixé la date... Je regrette bien sûr de n'avoir pas porté plainte à l'époque. Mais ils, lui et son cabinet de communication, m'auraient laminée, comme ils essaient de le faire en ce moment, comme ils l'ont fait avec Nafissatou Diallo à New York. Ils exhument mon enfance, ils m'accusent de coucher avec mon avocat, d'être instable, voilà où ils en sont. Ce qui m'a amenée à porter plainte, c'est ce qui s'est passé à New York. (...) J'éprouve du mépris pour lui, autant qu'il en éprouve pour moi."

“Comment prouver que l'on a été violée ?“ s'interrogeait aussi Tristane Banon, sur le plateau de TF1

29.09.2011
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Les enquêteurs, après cette confrontation et après avoir entendu une vingtaine de témoins, avaient annoncé leur rapport pour les jours prochains aux enquêteurs. Après étude de celui-là, le parquet a décidé le 14 octobre de ne pas poursuivre, les preuves de viol étant trop incertaines, seuls les faits d'agression étant avérés, un délit désormais prescrit : "il ressort que si faute d’éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, des faits pouvant être qualifiés d’agression sexuelle sont quant à eux reconnus". Tristane Banon a d'ores et déjà annoncé qu'en cas d'abandon des poursuites, elle se porterait partie civile, ce qui ouvrira automatiquement une instruction.
Tristane Banon, l'accusatrice de DSK en France, s'exprime à son tour dans le journal de 20 h de TF1