Au lendemain de la tuerie perpétrée dans une boîte gay d'Orlando en Floride, on ne peut que constater la différence de réaction ou de traitement médiatique, avec ceux constatés lors des évènements du Bataclan ou de Bruxelles.
La vie d'un homosexuel n'aurait donc pas le même prix ? C'est la question que pose Louis-Georges Tin, Président du Cran, et co-auteur du "Dictionnaire de l'homophobie".
"C'est un acte terroriste et homophobe, cela doit être dit. Je ne suis pas tout à fait surpris, Daech de toutes façons a pour habitude de jeter les homosexuels du haut des toits des immeubles", réagit Louis-Georges Tin.
Interrogé sur le manque de réaction, du moins, la moindre réaction de la part de la communauté internationale vis à vis de ce drame, en comparaison avec l'émotion planétaire provoquée par les attentats du Bataclan en novembre 2015, il répond : "aux Etats-Unis, on dit souvent 'Black life doesn't matter', la vie d'un Noir ne compte pas, et bien on peut aussi dire la même chose concernant la vie des homosexuels. Elle n'a pas le même prix que la vie des autres. C'est sans doute pour cela que la réaction à ce drame n'a pas la même intensité. Même ceux qui réagissent omettent de préciser qu'il s'agit d'un bar homosexuel, ce qui tend à invisibiliser les victimes, car il s'agit bien d'un acte homophobe."