Turquie : deux nouveaux séismes de magnitudes 6.4 et 5.8 frappent le sud du pays

Deux nouveaux séismes de magnitudes 6,4 et 5,8 ont été enregistrés ce lundi 20 février soir dans la province turque de Hatay, la plus éprouvée par le tremblement de terre du 6 février.

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Un secouriste turc à la recherche de victimes à Adiyaman, dans le sud de la Turquie, le 11 février 2023. 
Un secouriste turc à la recherche de victimes à Adiyaman, dans le sud de la Turquie, le 11 février 2023. 
AP Photo/Emrah Gurel
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La première secousse, de magnitude 6,4, dont l'épicentre était situé à Defne, un district distant d'une quinzaine de minutes en voiture d'Antakya, est survenue à 20H04 et a été très violemment ressentie par les équipes de l'Agence France Presse à Antakya et à Adana, 200 km plus au nord.  

Elle a été suivie trois minutes plus tard d'une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, une localité côtière au sud d'Antakya, a signalé l'agence gouvernementale de secours (Afad) qui redoute "une élévation du niveau de la mer jusqu'à 50 cm". 

L'épicentre est situé dans la localité de Defne, un district situé à une quinzaine de minutes en voiture d'Antakya.
L'épicentre est situé dans la localité de Defne, un district situé à une quinzaine de minutes en voiture d'Antakya.
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Il y a au moins trois morts en Turquie, a annoncé en soirée le ministre de l'Intérieur, Suleyman Soylu. Le vice-président, Fuat Oktay, avait fait état auparavant de huit personnes blessées par les chutes d'immeubles déjà endommagés.

En Syrie, 47 personnes ont été blessées à Alep, prises dans un mouvement de panique alors qu'elles essayaient de fuir, a rapporté l'agence Sana. Le chef du groupe de sauveteurs syriens des Casques blancs a lui évoqué 125 blessés dans le nord du pays.

On s'est attrapés les uns les autres et juste devant nous, les murs ont commencé à s'effondrer. On avait l'impression que la terre était en train de s'ouvrir pour nous avaler. Ali Mazloum, jeune Syrien de 18 ans

"La terre en train de s'ouvrir" 

Sur une place du centre d'Antakya, Ali Mazloum, un jeune Syrien de 18 ans, témoigne : "On était avec l'Afad qui recherche les corps de nos proches quand la secousse nous a surpris. Tu ne sais pas quoi faire", a-t-il confié.

"On s'est attrapés les uns les autres et juste devant nous, les murs ont commencé à s'effondrer. On avait l'impression que la terre était en train de s'ouvrir pour nous avaler".

Non loin, une tractopelle pleins phares s'employait à dégager une avenue de deux fois deux voies, recouverte de gravats. "Celui-là vient de tomber", a lancé un secouriste en désignant les restes d'un bâtiment écroulé.

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Un journaliste de l'AFP a vu et entendu s'écrouler plusieurs pans de murs d'immeubles déjà très endommagés et plusieurs personnes, apparemment blessées, appeler au secours.

Ali, qui vit depuis douze ans à Antakya, est toujours à la recherche des corps de sa soeur et la famille de celle-ci, ainsi que de ceux de son beau-frère et de sa famille disparus depuis quatorze jours.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu ce lundi dans la province de Hatay, frontalière de la Syrie, l'une des onze provinces du sud de la Turquie affectées par le séisme du 6 février et l'une des deux seules avec Kahramanmaras où les recherches et les fouilles se poursuivent.

Les autorités turques les ont arrêtées - partout ailleurs et l'espoir de retrouver des survivants est pratiquement inexistant après quatorze jours. Selon le chef de l'État, plus de 118 000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés.

L'Afad assure que plus de 6000 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 qui a dévasté le sud de la Turquie et la Syrie il y a exactement deux semaines.