Fethullah Gülen est un mouvement mis en place par les Etats-Unis - son siège est en Pennsylvannie, et son dauphin est installé à Berlin. C'est une gigantesque
nébuleuse qui brasse quelque 200 milliards de dollars dans le monde. Elle est liée à nombre de politiques turcs, pas seulement de l'AKP, mais aussi le CHP de l'opposition. Elle a fondée des centaines écoles turques partout dans le monde, y compris
en France - aux Etats-Unis, elles sont au nombre de 53 - mais surtout en Afrique et en Asie, où elles éduquent les futures élites en anglais, leur enseigne aussi le turc et la "morale religieuse musulmane". Objectifs : élargir le cercle d'influence de la Turquie dans le monde, un peu comme le faisait la France au xixe siècle ; de l'autre, c'était un projet américain visant à dompter l'islam, à en faire une
religion modérée pour gouverner les pays musulmans.
Ce sont des missionnaire de l'islam, que l'on pourrait comparer aux jésuites. Le revers de la médaille, c'est que les esprits sont formatés et que ces gens peuvent être dangereux. Certaines affaires restent troubles, comme le meurtre du professeur Necip Hablemitoglu, qui reste non élucidé, alors qu'il avait écrit un livre qui décrivait le fonctionnement de la nébuleuse Fethullah Gülen. J'ai toujours pensé que le mouvement n'était pas étranger au meurtre.
L'AKP doit tout à Fehtullah Gülen, via les Etats-Unis. Partout où les écoles étaient implantées, l'AKP pouvait faire des affaires. C'est ce qui s'est passé en Afrique, où la Turquie est très vite devenu le 2e partenaire commercial après la Chine.