C'est la visite la plus importante du président Erdogan dans un pays de l'Union Européenne depuis le coup d'état manqué de 2016. Au menu de la rencontre, les échanges économiques, la situation au Moyen-Orient et en particulier en Syrie, mais aussi la dramatique situation des droits de l'homme en Turquie.
C'est à Paris auprès d'un président français pragmatique que Recep Tayyip Erdogan est venu chercher le soutien qui lui fait en Europe de plus en plus défaut. Une Europe dont la Turquie n'attend visiblement plus qu'elle lui ouvre la porte.
Entre les deux hommes le dialogue est direct : Syrie, Irak, lutte contre le terrorisme mais aussi gestion des crises et flux migratoires. Paris et Ankara ont de nombreux intérêts stratégiques en commun.
Mais cette entente bilatérale est mise à l'épreuve par l'épineuse question des droits de l'homme et de la liberté de la presse notamment depuis le coup d'état manqué en juillet 2016 et les purges qui se sont ensuivies.
Finalement, ce vendredi 5 janvier à Paris, les seuls accords véritables furent économiques. Alors que le président turc avait récemment annoncé vouloir faire passer les échanges avec la France à 20 milliards d'euros au lieu de 11 milliards actuellement, plusieurs contrats ont été signés entre la Turquie et des entreprises françaises dans le domaine de la Défense et des transports.