En nommant par décret les recteurs des facultés, dont celui de la prestigieuse université du Bosphore, le président turc Recep Tayyip Erdoğan s’est aliéné une partie de la jeunesse. Malgré la répression et les quelque 600 arrestations depuis le début des manifestations contre la mainmise du pouvoir sur l’éducation, la fronde se propage à travers le pays. Pour l’historien, Jean-François Colosimo, les protestataires « touchent au mythe de la construction nationale » chère au chef de l’Etat.