Fil d'Ariane
Le gouvernement britannique a eu des discussions avec une vingtaine de pays "intéressés" à contribuer à un maintien de la paix en Ukraine. Ces discussions surviennent dans le cadre d'un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie, a annoncé jeudi 06 mars un responsable britannique.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à droite, s'entretient avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à leur arrivée pour un sommet de l'UE au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le jeudi 6 mars 2025.
Ces échanges ont eu lieu mercredi 5 mars, a précisé cette source s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, expliquant qu'il s'agissait principalement d'Etats européens et de membres du Commonwealth.
La manière dont ils contribueraient à un éventuel maintien de la paix n'a toutefois pas été détaillée.
Cette "coalition des volontaires", dont les contours n'ont pas été précisés, avait été évoquée dimanche par le Premier ministre britannique Keir Starmer, au cours d'un sommet visant à garantir "une paix durable" en Ukraine et qui avait réuni une quinzaine de chefs d'État et de gouvernement à Londres.
Cette annonce intervient le jour où les 27 dirigeants des pays de l'UE se rencontrent à Bruxelles pour un sommet extraordinaire, dont l'objectif est de muscler la défense européenne, et avant une réunion des chefs d'état-major des forces des Etats européens prêts à garantir une future paix en Ukraine mardi 11 mars à Paris.
L'éventualité d'un envoi de troupes en Ukraine a été abordée par Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron. Mais, pour d'autres responsables, le soutien pourrait être logistique.
La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l'Otan en nombre d'hommes, s'est dite prête jeudi à déployer des forces en Ukraine "si nécessaire" pour garantir la paix, a fait savoir son ministère de la Défense.
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Mercredi, le Premier ministre irlandais Micheal Martin a écarté l'idée d'un envoi de soldats de son pays en Ukraine pour participer à une "force de dissuasion", se disant toutefois ouvert à l'implication de militaires irlandais dans une force de "maintien de la paix".
La Russie a toutefois réitéré son refus d'un déploiement de troupes européennes dans ce cadre en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu.
"Nous ne voyons aucun compromis possible. Cette discussion est menée avec un objectif ouvertement hostile" envers Moscou, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Ces discussions entre Européens ont lieu à un moment où les Etats-Unis mettent à mal l'alliance transatlantique et ont suspendu leur aide militaire à l'Ukraine.
Keir Starmer, qui tente de jouer un rôle de médiateur, a assuré jeudi sur la chaîne de télévision Sky News qu'il travaillait pour que les Etats-Unis, l'Ukraine et les alliés européens "soient sur la même longueur d'onde".
"C'est cette capacité à travailler avec les États-Unis et nos partenaires européens qui a permis de maintenir la paix depuis 80 ans maintenant", a-t-il lancé à l'occasion d'un déplacement sur le thème de la défense dans le nord-ouest de l'Angleterre.