
Fil d'Ariane
Une frappe de drone russe sur un minibus a tué neuf civils dans la région de Soumy, au nord de l’Ukraine. Cette attaque intervient alors que les pourparlers entre Moscou et Kiev n’ont pas permis de conclure une trêve.
(Illustration) Des sauveteurs nettoient les décombres d'un immeuble à plusieurs étages qui a été gravement endommagé par une frappe russe sur un quartier résidentiel de Kherson, en Ukraine, le jeudi 20 février 2025.
Une frappe russe sur un minibus transportant des civils dans le nord de l’Ukraine a fait neuf morts et quatre blessés, ont indiqué les autorités régionales samedi au lendemain de discussions entre Russes et Ukrainiens qui n’ont pas permis d’aboutir à une trêve.
“Un drone ennemi a frappé un bus près de Bilopillia, tuant neuf personnes et en blessant quatre”, a indiqué sur Telegram l’administration militaire de la région frontalière de Soumy, publiant des photos d’une carcasse de minibus sur une route.
Le véhicule “se dirigeait vers Soumy”, a précisé la même source, qui avait évoqué plus tôt “une attaque cynique de la part des Russes sur un bus transportant des civils”.
La région de Soumy, frontalière de la Russie, fait face à une recrudescence des bombardements russes depuis que les forces ukrainiennes ont été chassées en mars de la région russe de Koursk, qui lui fait face et dont elles occupaient une petite partie depuis l’été 2024.
Réunis vendredi à Istanbul pour leurs premiers pourparlers de paix depuis le printemps 2022, Russes et Ukrainiens se sont mis d’accord sur un échange important de prisonniers, “à raison de 1 000 contre 1 000” selon le négociateur russe Vladimir Medinski.
Mais la rencontre s’est soldée sans annonce de cessez-le-feu, pourtant “la priorité” affichée par Kiev et ses alliés.
Les deux camps doivent désormais “détailler” leur vision d’une telle trêve, a affirmé Vladimir Medinski lors d’une brève allocution à la presse.
Le chef de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov, et Vladimir Medinski ont précisé que la partie ukrainienne avait également évoqué une éventuelle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine – ce qui serait une première depuis le début de l’invasion russe –, le négociateur russe indiquant simplement que Moscou avait “pris note de cette demande”.