Fil d'Ariane
Le chancelier allemand Olaf Scholz a décidé de suspendre la certification du gazoduc Nord Stream 2. Le chantier de ce projet faramineux qui a permis de relier l’Allemagne à la Russie afin d’acheminer davantage de gaz russe en Allemagne est estimé à plus de 10 milliards d’euros. S’il s’est achevé fin 2021, Nord Stream 2 n’a cependant jamais été mis en service.
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Il faut faire souffrir Vladimir Poutine et son régime et l’économie russe
Liz Truss, la cheffe de la diplomatie britannique
De son côté, le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait mener des "sanctions ciblées contre des banques et des oligarques" russes. Trois milliardaires considérés comme proches du président russe sont interdits de séjour dans le Royaume-Uni et leurs avoirs ont été gelés. Cinq banques dont Rossiïa et Promsvyazbank, très actives pour financer l'industrie de la défense en Russie, subissent également de sévères restrictions.
Ce régime de sanctions est "le plus dur jamais mis en place contre la Russie" par Londres, selon Liz Truss, la cheffe de la diplomatie britannique. Il doit permettre "de faire souffrir Vladimir Poutine et son régime et l'économie russe".
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Une autre série de mesures européennes vise à limiter l'accès aux financements occidentaux. Elle a été dévoilée peu après la déclaration de Vladimir Poutine. Il s’agit de "mesures ciblées", prises notamment contre les députés russes qui ont voté la reconnaissance des territoires séparatistes, assorties de mesures financières à l’encontre des banques russes.
La Norvège, qui n'est pas membre de l'Union européenne, a fait savoir qu'elle se joindra aux sanctions de l'UE contre la Russie.
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Tous les pays ne se sont pas alignés derrière le bloc occidental pour imposer des sanctions à la Russie. À commencer par la Chine. Interrogée sur la possibilité que Pékin puisse imposer des sanctions à la Russie, la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying a jugé qu'elles "n'ont jamais été un moyen fondamentalement efficace pour résoudre les problèmes".
La Chine accuse également les États-Unis de "mettre de l'huile sur le feu" en Ukraine après avoir sciemment vendu des armes aux séparatistes du Donbass. "La question clé est de savoir quel rôle ont joué les Etats-Unis dans les tensions actuelles en Ukraine", a commenté Pékin.
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La Russie, accusée d'avoir massé 150.000 soldats aux frontières ukrainiennes en vue d'une invasion de son voisin pro-occidental, réclame la promesse que l'Ukraine n'intègrera jamais l'Otan et, depuis mardi soir, une "démilitarisation" du pays ainsi que des concessions territoriales aux séparatistes prorusses. Sur la ligne de front, des tirs avaient toujours lieu avec les séparatistes. Un soldat ukrainien a été tué et six autres blessés mardi dans des bombardements séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a affirmé l'armée.