Le père de Boubakar, 13 ans, appartenait à la population "arabe" commerçante de Tombouctou. Des hommes en armes vêtus d'uniforme maliens l'ont arrêté - ou enlevé - le 14 février ainsi que huit autres personnes de la même communauté. Ils n'ont plus été revu depuis. L'armée, seule autorité réelle, déclare ne rien savoir de leur sort. Quelques semaines plus tôt, les cadavres de deux hommes enlevés dans les mêmes conditions ont été retrouvés hâtivement enterrés à la sortie de la ville. L'hypothèse de militaires agissant hors hiérarchie n'est pas exclue. L'ONU s'est officiellement inquiétée de représailles contre les communautés arabes et touarègues. "Il semble que de nouveaux types de violations des droits de l'homme soient apparus" a déclaré le 3 avril son porte parole.