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"Une majorité des Européens n'en peut plus de cette submersion migratoire", Nicolas Bay

Nicolas Bay, député européen et membre du Rassemblement National (le nom du Front National depuis le 1er juin), était l'invité de TV5MONDE ce mardi 26 juin. Le député s'est longuement exprimé sur la crise migratoire, conséquence d'un "manque de volonté politique" selon lui.

Nicolas Bay se pose en ardent défenseur d'une politique migratoire ferme. Le député assure à David Delos que selon lui, "une immense majorité des nations européennes n'en peuvent plus de cette submersion migratoire". Le député se demande si "on doit, avec l'argent public français en France, soigner des gens qui n'ont rien à faire sur le territoire national". Ce à quoi notrejournaliste-présentateur David Delos répond que cette aide médicale est une "ceinture de sécurité" pour que les habitants des pays dans lesquels se trouvent les migrants "ne soient pas contaminés par des maladies".
 

Cette immigration plombe nos comptes publics. C'est un coût pour la communauté nationale qu'on ne peut plus accepter.

Nicolas Bay, député européen du Rassemblement National

Le député a aussi abordé le sujet des bateaux humanitaires bloqués en mer, tels le Lifeline d'une ONG allemande, ou encore l'Aquarius qui a pu accoster à Valence le 17 juin dernier. 
 


Dans le cas de l'Aquarius, les migrants doivent rentrer en Libye. Et si ce pays n'est pas stable, le port le plus proche est Sfax ou Tunis, ce n'est ni l'Espagne ni l'Italie si on applique le droit de la mer.

Nicolas Bay, député européen du Rassemblement National

Or, "le droit maritime international ne fournit pas d'obligations spécifiques qui détermineraient dans tous les cas quel État est en charge d'autoriser le débarquement sur son sol", relève le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR). 

Par ailleurs, le droit maritime international, notamment la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, oblige les capitaines de navire à porter secours aux personnes en détresse, peu importe le port d'attache du bateau.

Sur l'Aquarius, des demandeurs d'asile originaires de pays en conflit


Nicolas Bay poursuit : "Sur l'Aquarius, il y a beaucoup d'Algériens et de Marocains, qui ne fuient donc pas la guerre, et la moitié d'entre eux viennent en France".

En réalité, la plupart des 629 migrants qui étaient présents sur l'Aquarius sont, selon le gouvernement espagnol, originaires de pays en conflit : Soudan, Nigeria, Érythrée et Soudan du Sud.

Quant aux 286 migrants de l'Aquarius qui ont demandé l'asile en France, les deux tiers sont aussi d'un pays en conflit : 121 Soudanais, 39 Erythréens et 24 Nigérians, selon un document que nos confrères de l'AFP a pu consulter. Seuls 37 Algériens ont demandé l'asile.

À l'égard des ONG, Nicolas Bay montre une défiance à tout crin :


Beaucoup d'ONG sont en lien direct avec les mafias et les passeurs. Elles viennent directement dans les eaux territoriales libyennes récupérer les migrants parce que les passeurs les ont prévenues. Donc il y a une complicité totale.

Nicolas Bay, député européen du Rassemblement National

Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement National, a elle aussi accusé les ONG d'être "complices des mafias de passeurs" le 12 juin sur son compte Twitter, ce que rejettent les associations d'aide aux migrants.

Enfin, Nicolas Bay plaide pour la création de "hot spots" "dans les pays d'origine ou à la périphérie de ces pays".