C'est la fin d'une période compliquée pour l'Union européenne. La nouvelle Commission européenne renforcée va pouvoir prendre ses fonctions au 1er décembre prochain, avec un mois de retard et se mettre au travail pour un mandat de 5 ans.
La Commission, dirigée pour la première fois par une femme, se féminise avec 12 femmes commissaires sur les nouveaux 27 membres - contre neuf sous la présidence de Jean-Claude Juncker (2014-2019).
Une Commission rajeunie
L'équipe est également rajeunie. Le commissaire chargé de l'environnement, le Lituanien
Virginijus Sinkevicius, est à peine âgé de 29 ans. Mais la Commission compte également dans ses rangs des femmes et des hommes qui comptent sur la scène politique ou économique européenne.
Commission dirigée par deux femmes ?
Prétendante malheureuse à la présidence de la Commission, la Danoise
Margrethe Vestager (Renew Europe, libérale), 51 ans, conserve le portefeuille de la Concurrence, où elle s'est forgée une réputation d'intransigeance, affrontant les géants de la Silicon Valley et interdisant la fusion Siemens-Alstom. Elle voit sa position renforcée avec un champ d'action étendu au numérique, autre chantier-clé de la nouvelle Commission. Selon de nombreux observateurs, la Commission sera de fait dirigée par ces deux femmes.
La diplomatie européenne est désormais incarnée par l'Espagnol
Jospeh Borell, 72 ans. Ancien président du Parlement européen (2004-2007), nommé en 2018, ministre des Affaires étrangères de Pédro Sanchez, ce Catalan anti-indépendantiste a été récemment très actif sur le dossier vénézuélien et s'est montré régulièrement critique du gouvernement Trump.
Un ancien ministre des Affaires étrangères d'un pays membre de l'Union fait également son entrée dans la Commission : le Belge
Didier Reynders, 61 ans (Renew Europe, libéral). C'est un pilier de la scène politique dans son pays. Il avait échoué en juin au poste de secrétaire général du Conseil de l'Europe. Il devient commissaire chargé des questions de Justice.