Le pape François a entrepris une visite historique en Corée du Sud qui durera cinq jours, jusqu'au lundi 18 août. L'objectif est de renforcer le développement du catholicisme en Asie en général et surtout dans un pays qui ne compte que 10% de catholiques. Le Saint-père a tenu à encourager la réconciliation entre les deux Corées. Au cours de son voyage, il rencontrera la jeunesse asiatique catholique et procédera à la béatification de 124 martyrs coréens.
Cela faisait 25 ans qu'un pape ne s'était pas rendu en Corée du Sud. Le pape François entame une visite de cinq jours au pays du matin calme avec, comme objectif, de renforcer le développement du catholicisme en Asie. En Corée du Sud, seulement 10 % de la population est catholique. Cependant, l’Église prospère et le nombre de chrétiens, toutes catégories confondues, a dépassé celui des bouddhistes. Message de paix A son arrivée, le souverain pontife a été accueilli par la présidente coréenne Park Geun-Hye. Dans un discours en anglais, il a lancé un appel au deux Corées pour qu'elles entament le chemin de la réconciliation. "La diplomatie en tant qu'art du possible est basée sur la ferme et persévérante conviction que la paix peut être atteinte par l'écoute tranquille et le dialogue, plus que par les récriminations mutuelles, les critiques stériles et le déploiement des forces" a-t-il déclaré. La péninsule est divisée depuis la fin de la guerre 1950-53, et plus de 70 000 familles restent séparées par une frontière militairement gardée. De son côté, la présidente a exprimé son souhait de "réaliser la réunification" tout en soulignant que la "Corée du Nord doit renoncer à son programme nucléaire". Le nucléaire, un sujet sensible qui divise profondément les deux pays frontaliers. D'ailleurs, quelques heures avant l'arrivée du pape, des missiles nord-coréens avaient été tirés en mer. Pyongyang exige que Séoul renonce à des exercices militaires annuels avec les États-Unis, sous peine de précipiter les deux pays "au bord de la guerre".
Béatification des martyrs La venue du pape François est aussi l'occasion de béatifier 124 martyrs chrétiens coréens "qui étaient prêts à donner leur vie pour la vérité à laquelle ils croyaient" (lors des début du christianisme en Corée). Un exemple de "sagesse" qui, selon le Saint-père, doit servir d'héritage à la jeunesse coréenne. Il rencontrera d'ailleurs de nombreux jeunes chrétiens durant la Journée de la jeunesse asiatique. "Meilleurs vœux" à la Chine Le pape, qui envoie systématiquement un message aux autorités des pays qu'il survole lors de ses déplacements, a transmis ses "meilleurs voeux" au président chinois Xi Jinping et à ses "concitoyens". Il a imploré la "bénédiction divine de paix et de bien être" pour la Chine. Lors de la visite de Jean-Paul II en Corée du Sud en 1989, Pékin lui avait refusé l'accès à son espace aérien. Le Vatican et la Chine, qui compte plusieurs millions de catholiques, n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1951. Selon des sources citées par l'agence catholique Asianews, une dizaine de prêtres présents en Corée du Sud pour les journées de la jeunesse asiatique catholique ont été avertis par le gouvernement chinois qu'ils auraient des problèmes à leur retour s'ils assistaient à la visite du souverain pontife. Au terme de son voyage, le pape célèbrera une "messe pour la paix et la réconciliation" dans la cathédrale de Myeong-dong à Séoul.
Pourquoi la Corée du Sud ?
14.08.2014Invité : Gabriel Ringlet, prêtre et théologien belge/ Direct : Frédéric Ojardias, correspondant en Corée du Sud
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Visites officielles passées et future
Voyages effectués Du 22 au 28 juillet 2013, pour son première déplacement en tant que pape, François s'est rendu au Brésil pour les Journées mondiales de la jeunesse à Rio de Janeiro. Du 24 au 26 mai 2014, voyage au Proche-Orient pour approfondir la réconciliation avec les Eglises d'Orient. Il est allé en Palestine, en Israël et en Jordanie. Durant le voyage, il s'est rendu au mur des Lamentation, au grand Rabbinat d'Israël, au Saint-Sépulcre... Voyage prévu Le 21 septembre 2014, il se rendra à Tirana en Albanie, son premier voyage en Europe en dehors de l'Italie.