Fil d'Ariane
Pour Caracas, c'est un coup d'Etat, ni plus ni moins. Un coup d'Etat piloté par les Etats-Unis et encouragé par ses voisins du Groupe de Lima, qui refusent de reconnaître la légitimité du second mandat de Nicolas Maduro issu, selon eux, d'élections illégitimes.
Cette déclaration porte un message politique fort : la non-reconnaissance de la légitimité du nouveau mandat du régime vénézuélien.
Nestor Popolizio, ministre des Affaires étrangères péruvien
Seul le Mexique, dirigé par le président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, n'a pas signé cette déclaration. Les signataires, eux, ont indiqué qu'ils reverraient leurs relations diplomatiques avec le Venezuela une fois Nicolas Maduro investi. Dans l'attente de nouvelles élections, ils lui ont demandé de céder le pouvoir au Parlement, seule institution contrôlée par l'opposition. « Cette déclaration porte un message politique fort : le principal est sans nul doute la non-reconnaissance de la légitimité du nouveau mandat du régime vénézuélien », déclare le ministre des Affaires étrangères péruvien, Nestor Popolizio.
Groupe de Lima = 13 pays d'Amérique latine et le Canada.
Créé en 2017, au moment où le Venezuela était secoué par de violentes manifestations qui ont fait 125 morts, il comprend l'Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Guyana et Sainte-Lucie.
Nicola Maduro est accusé par ses détracteurs de mener une politique économique instable et d'accaparer tous les pouvoirs. Le Pérou et la Colombie sont ses plus féroces critiques. Ce sont eux, aussi, qui accueillent le plus grand nombre de migrants vénézuéliens.
Les Etats-Unis qui, eux, ne sont pas membres du Groupe de Lima, se sont pour la première fois invités à la réunion par la voix de Mike Pompeo, qui s'est exprimé par visioconférence depuis Washington. Réaction immédiate de Caracas : la Maison Blanche est accusée de vouloir renverser le pouvoir.