Le Venezuela est plus divisé que jamais. Le dirigeant contesté Nicolas Maduro ne semble pas avoir l'intention de céder sa place. Pourtant, ce 5 janvier, la grande majorité des pays latinos-américains a pris parti pour le Parlement d'opposition.
En mai 2018, l'opposition avait boycotté l'élection présidentielle au Venezuela. Majoritaire au Parlement depuis décembre 2015, les partis opposés à Nicolas Maduro ont cette fois-ci votés ce samedi contre un deuxième mandat du président vénézuelien.
"Nous réaffirmons le caractère illégitime de Nicolas Maduro de ne pas avoir été élu le 20 mai. A partir du 10 janvier, il usurpera la présidence de la République. Par conséquent, l'Assemblée nationale, en tant que seul pouvoir légitime élu par les Vénézuéliens, assume la représentation populaire", a déclaré Juan Guaido président de l'Assemblée Nationale.
Un vote symbolique, car depuis début 2016, la Cour suprême vénézuelienne, réputée proche de l'exécutif, avait déclaré nulle toutes les décisions adoptées par le Parlement.
L'opposition s'engage suite à ce vote, à mettre en place les conditions nécessaires à la formation d'un gouvernement de transition et appelle à la convocation d'élections libres
Un vote qui intervient au lendemain de la réunion des pays du groupe de Lima. Douze pays d'Amérique latine, plus le Canada, qui déclarent également illégitime le second mandat du président vénézuelien.
"Ce qui va se passer le 10 janvier est vraiment une date clé, un tournant, et je tiens à dire qu'il est évident que les pays membres du Groupe de Lima n'assisteront pas à l'investiture de Nicolas Maduro", annonce Nestor Popolizio, ministre péruvien des Affaires étrangères.
Réélu le 20 mai pour un mandat de six ans, au cours d'un scrutin marqué par une forte abstention, Nicolas Maduro doit être investi pour un second mandat le 10 janvier.